Auteurs :
Vina Jackson (pseudonyme de deux auteurs)
Genre :
Érotique (SM)
1 ère parution
(FR): 2013
Nombres de
pages : 408 (édition Le livre de poche)
Premier
volume d’une série de 6 tomes.
Je résume :
Summer
est une violoniste qui trouve un certain refuge dans la musique. Vivant une
relation avec un homme, seulement par habitude, elle n’arrive plus à cacher ni
qui elle est vraiment, ni sa sexualité « débridée ».
Et
alors qu’elle joue dans le métro, comme bien souvent, son violon, la prunelle
de ses yeux, se retrouve brisé lors d’une bagarre. Elle ne peut plus jouer…
Seule solution, répondre au message Facebook d’un inconnu qui lui propose un
instrument neuf en contrepartie d’un jeu…
À
partir de là, la jeune femme va assumer pleinement sa sexualité et son avidité
à repousser ses limites, en s’abandonnant à la soumission.
Analyse & opinion :
Consciente
que c’est un roman érotique qui plaît assez rarement en règles général, je me
suis tout de même lancée dans cette lecture. Il n’y a pas de raison après tout,
je vous le répète assez : ce n’est pas parce que certains lecteurs
n’aiment pas une œuvre que vous, vous ne pouvez pas l’apprécier.
Cependant,
ce livre m’a irisé le poil et m’a littéralement fait crier de colère : Une
note de douze et je vais tout de suite vous expliquez les raisons :
Auteurs &
Plume :
80 notes est une collaboration
d’auteurs, c’est d’ailleurs la première fois qu’ils travaillent ensemble. Vina
Jakcson est donc un pseudonyme, on ne sait rien de ces deux auteurs mis à part
que l’un(e) a beaucoup de succès, tandis que l’autre publie ses œuvres tout en
travaillant à « la City ».
Une écriture qui fait donc
grincer des dents (en tout cas les miennes !) avec ses mots crus qui n’ont
pas forcement sa place dans un roman destiné en grande partie pour les femmes.
Ce n’est pas parce que c’est de l’érotisme, BDSM, qu’il faut employer des mots
et des expressions dénigrantes, voir même violentes. Comparer une femme à une
juments, merci mais ça a le don de me donner la nausée tout en m’énervant
salement. Alors ouais, je tire la sonnette d’alarme parce que je suis persuadée
que des jeunes femmes, pour ne pas dire adolescentes, lisent ce genre de
torchon, et elles ne sont pas à blâmer : Rien dans la quatrième de
couverture nous avertit que ce livre est si poussé et dégouttant. Si même moi,
ça peut me dégoûter du sexe alors je n’imagine pas quelqu’un de 15-16 ans lire
ça.
Histoire &
Thèmes :
Alors ici, gros souci !
Bien sûr, on est dans un érotique abordant le SM, la soumission la plus total,
les orgies et le bondage. D’accord, tout le monde en est conscient à présent,
seulement, il a les manières d’aborder les choses, je suis désolé mais,
l’écriture ne m’a pas choqué oh ça non, elle m’a donné la gerbe. Qui dans la
vie compare une femme à une jument ? (ceux et celles qui ont lu le livre
savent exactement où je veux en venir.) Et, encore plus catastrophique à mes
yeux, ont fait passer des viols dans ce livre, comme si de rien été. Appelons
un chat un chat, c’est bien ce qui se passe dans la deuxième partie de ce livre
(pour ne pas dire ce torchon !) Là-dedans, il y a de quoi vous dégoûté du sexe.
Donc, le thème principal est
l’érotisme, toute fois la romance ne va pas de pair cette fois, ou du moins
elle est très spéciale. La première
partie est très réussit, elle est variée, relation dominateur et soumisse, mais
aussi dominatrice et soumis, l’exhibition, les orgies, la sodomie qui reviens
énormément, la prostitution (masculine)… Il y en a pour tous les goûts, même si
les fantasmes restent assez sombres.
Le second thème principal est
la musique, classique majoritairement. Les deux auteurs nous donnent quelques
références au début du roman (vivaldi revient à maintes reprises, mais aussi
Avro Pärt…) puis plus rien. Encore une fois, la deuxième partie gâche tout, la
musique qui est, je le répète, le second thème de ce livre, est complètement
effacé, on en reparle plus.
On effleure également la
littérature, brièvement avec le métier de Dominik (un homme qui lit autant de
livre ne pouvait que faire rêver les lectrices, n’est-il pas ?) Néanmoins, les
auteurs sont encore plus radins en ce qui concerne les références littéraires
qu’avec la musique : On n’aborde que Syvia Plath. En effet, une véritable
figure en Angleterre, pour les féministes, en grande partie. Et c’est tout ce
dont les lecteurs ont le droit.
« La séduction est un jeu d'adultes, qui se développe quand on ne sait plus qui séduit et qui est séduit. »
Trame &
intrigue :
C’est du grand n’importe quoi.
Je m’excuse mais, il n’y a pas d’autre mot. À mes yeux, 80 Notes de Jaune
se divise en deux parties : La Summer du début, pleine de personnalité qui
arrive à nous faire rire et à nous surprendre, puis la deuxième partie, lorsque
les liens avec Dominik se brisent : Sa personnalité n’existe plus. Cette
partie ci, la ’deuxième’ est un véritable torchon. C’est du sexe pour du sexe,
de la violence gratuite, c’était tellement dégradant pour moi de lire ça et, je
n’aurais pas eu de chronique à écrire dessus, je l’aurais immédiatement stoppé
et brûlé.
Les auteurs ne jouent
véritablement pas avec le suspens, une fois que l’on a passé cette fameuse
première partie, on prévoit aisément tous les événements et les rebondissements
que vont nous faire lire Vina Jackson.
En effet, c’est plutôt dommage, ils se sont amusés à créer des
situations mais, ne vont pas jusqu’au bout des choses, comme s’ils n’assumaient
pas leurs créativités jusqu’au bout.
Personnages :
En ce qui concerne Summer,
j’ai eu un coup de cœur pour cette jeune femme au début de l’histoire, avant
qu’elle ne perdre littéralement sa personnalité (c’était le jeu de la
soumission, et elle a été en partie brisée, en effet). Son côté un peu déjanté,
qui se fiche un peu de tout (elle ose énormément de chose) m’a fait, je l’avoue
penser à moi-même.
Dominik, aucun intérêt. Un
personnage masculin qu’on ne parvient pas à comprendre malgré que des POV lui
sont accordés. J’ai juste l’impression qui est présent dans l’histoire juste
pour les scènes érotique, tout tourne autour du sexe lorsque l’on est dans son
point de vue, alors qu’avec Summer on parle musique, on parle amitié et
découverte…
Mais, le détail qui
m’interpelle le plus ici, est le point de vue. J’étais ravis d’apercevoir que
le point de vue était alterné. Seulement ça n’a pas eu l’effet escompté, au
lieu d’intéresser le lecteur à comprendre non pas un personnage mais les deux,
on se lasse bien plus vite de 80 Notes de Jaunes. En effet, les POV sont
alternés mais, le texte reprend bien trop souvent des moments qu’on l’on voit
au final des deux côtés et je trouve ça d’un ennuie !
The End. :
Pff, faut-il vraiment en
parler ? On tombe sur une fin ouverte, que va-t-il advenir de leur
relation ? Alors que le roman manque clairement de suspens et qu’on peut
prédire avec une bonne avance les idées des auteurs, voilà quoi.
Ses points faibles :
-Écriture
très, très crue
-Pas
assez de références (musical comme littéraire)
-Un
livre sans fond, juste écrit pour les scènes érotiques.
-Une
structure de roman qui semble être construit en deux parties : la deuxième
devient limite insoutenable à parcourir.
-Un
personnage masculin d’un ennuie mortelle et qui, encore une fois, n’est présent
que pour l’érotisme.
-Le
personnage de Summer qui perd de son intérêt lors de la ‘deuxième partie’.
Ses points forts :
-Le
personnage de Summer, surtout au début.
-Le
thème de la musique, même s’il n’est malheureusement pas approfondi.
Cible :
Avant tout, et je le dis
surtout pour vous lecteurs et lectrices : je ne le conseille pas avant
dix-sept ans, pas juste parce que c’est de l’érotique mais, c’est un univers
très sombre capable de carrément dégoûter de la sexualité. Honnêtement, il faut
aimer les mots crues pour pouvoir apprécier une telle œuvre et supporter l’abus
sexuel, ce qui n’est pas mon cas.
Si vous cherchez une
littérature uniquement centrée sur le sexe et que, le fond n’existant pas, ne
vous dérange pas alors allez-y.
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