mercredi 27 janvier 2021

L'année de grâce

Auteure : Kim Liggett
1 ère parution (FR) : 2020
Nombres de pages :448
Genre : Young Adult (Dystopie)

 


 

Je résume :

 

16 ans. Un âge anodin, propice aux découvertes et à un certain gain de maturité. Et pourtant… Tierney s’apprête à vivre une année entière d’exile en forêt avec les autres filles de son âge. Bannie du village afin de lutter contre leur magie de femme, ces jeunes filles seront contraintes à vivre les douze prochains mois en pleine nature, sans protections, sans aide extérieur.

Combien survivrons ? Et dans quels états reviendront-elle, de cette année de grâce dont il est interdit de parler ?

 

 

 

Analyse & opinion :

 

C’est le bandeau qui a d’abord attiré mon regard « Le roman féministe de la nouvelle génération » et la quatrième de couverture à finit par me convaincre. Un petit coup de cœur, et une note de dix-sept !

 

 

 


Auteure & Plume :

 

Kim Liggett est une auteure américaine qui est clairement en train de se faire connaître grâce à cette œuvre. Pourtant ce n’est pas son premier essaye, puisqu’avant L’année de grâce, elle avait déjà écrit un roman young adult d’horreur, malheureusement pas traduit.

 

Surprenant ? Non, on comprend tout de suite qu’elle est à l’aise avec les subtilités du genre horrifique, elle sait poser l’ambiance et faire douter ses lecteurs. 

Le seul détail qui manque à ce livre, c’est une carte. Je trouve que c’est vraiment essentiel dans le monde de la dystopie, ça évite de perdre les lecteurs en cours de route.

 

 

 

« Le confort n’apporte pas la liberté, ses chaînes moelleuses seront toujours des chaînes. »

 




Histoire & Thèmes :

 

L’année de grâce est une dystopie qui se veut avant tout féministe. Et c’est vrai, à bien des niveaux l’auteure relève le pari. Pourtant, elle ne s’éloigne pas tellement de la mécanique des films Disney : Tierney, notre personnage principal, va se trouver en mauvaise posture et forcement se faire aider par un bel apollon (il manque seulement le cheval blanc dans l’équation). Je pense que c’est ce qui m’a le plus déplu dans cette œuvre. Voir notre héroïne si caractériel, solitaire, forte, devenir instantanément vulnérable, à simuler la douleur pour passer plus de temps avec son sauveur. A mes yeux elle est passé de guerrières à petit biche blessée.

 

Mais l’auteure a sût tout de même faire passer ses messages, sur l’inégalité des sexes, sur l’audace qu’il faut parfois se forcer à avoir, sur la détermination qui peut parfois paraître idiote mais qui est indispensable d’avoir au fond de son cœur.

 

Et, qui dit dystopie, dit souvent survival-game. L’année de grâce peut se résumer de cette manière : un survival game féminin. Ce qui est marrant, c’est que l’autrice est reprit le terme de la chasse au sorcière (qui s’est déroulée pendant le moyen âge) et la remis au goût du jour. L’année de grâce, c’est une année d’exile pour les jeunes femmes qui sont forcé à quitter le village, dans le but de se défaire de leur magie, avant de pouvoir revenir. De cette manière, Kim Liggett prouve que ces chasses aux sorcières, déjà à l’époque, étaient irréfléchie, et engendrait des mortes pour aucune raison.

 

 

 

 

Trame & intrigue :

 

J’ai eu d’abord, assez de mal à rentrer réellement dans ma lecture. Pour plusieurs raisons :

Déjà l’absence total de chapitre m’a perturbé, j’ai eu l’impression de ne pas avancer dans ma lecture, ce qui se comprend avec ce petit pavé de 450 pages. Ce qui est également déroutant, c’est qu’il y a énormément de personnage, de prénom et nom de famille. C’est un petit village donc tout le monde se connait et beaucoup de liens ce formes (la fille de, la sœur de…) J’ai eu du mal à suivre, ce qui est très frustrant. Et la dernière chose qui a gêné ma lecture c’est les mots anciens, plus utilisés depuis longtemps que l’autrice emploie de temps à autre. C’est une bonne chose d’utiliser des mots oubliés, surtout pour la jeunesse ou les adolescents qui construisent encore leurs langages, mais s’ils ne sont pas expliqués ça ne sert à rien.

 

En outre, passer ces trois points négatifs, une fois que les filles partent pour le camp (donc quand l’action démarre réellement), j’ai été aspirée par l’histoire. Ce qui m’a fait me coucher à trois heures du matin alors que je prenais tôt le lendemain matin … Merci Liggett ! Ce qui rend la lecture si addictive c’est que l’auteure sait donner à son histoire des rebondissements inattendus. J’avoue, j’ai été surprise plus d’une fois, alors que de la dystopie, j’ai l’habitude d’en lire et de connaître les mécaniques. C’est surement ce qui rend son livre aussi bon, Kim Liggett laisse des indices anodins pour former bien plus tard un déroulé complétement déconcertants.

 

 

« Ce qui semblait si inoffensif au début finit par prendre des allures plus inquiétantes. N’est-ce pas toujours ainsi que l’horreur s’installe ? Peu à peu, sans crier gare, un cran à la fois ? »

 




Personnages :

 

Tierney est notre personnage principal, cette année, c’est son année de grâce qui commence pour elle et ses camarades du même âge. Tierney est une jeune femme de dix-sept ans, solitaire, elle préfère observer que bavarder. Elle est la sœur du milieu, d’une fratrie de 5 sœurs. Fille de médecin, et d’une mère dévouée quoi que parfois rude à ses yeux. Et alors qu’elle se voyait comme une fille solitaire, la solitude va l’envelopper de plus en plus pendant son année d’exil. 12 mois à survivre seule ou presque, avec une trentaine de filles qu’elle ne sait pas si elle doit les considérer comme des potentielles alliées ou ennemis.

 

Les personnages secondaires sont nombreux mais qu’on peut facilement ranger soit du côté des alliés soit du côté des ennemis. Les filles se ressembles toutes plus ou moins, seul quelques personnages secondaires sont pleinement travaillés : la mère, le père de Tierney entre autres.

 

 


 

 The End. :

Une fin à la fois surprenante et incomplète, en tout cas à mes yeux. J’aurais aimé avoir quelques pages de plus, ou pourquoi pas une suite ? Car j’ai comme l’impression que l’autrice à coupée court au futur de cette société qui semble pourtant très intéressant !

 

 



 

Ses points faibles :

-Un personnage principale pas si féministe que l’on nous fait entendre
-Trop de prénoms et de personnages à retenir dès le début
-Pas de chapitre !
-Une utilisation de mots anciens (pas expliqués), qui peut perturber la lecture

 

 

Ses points forts :

-Une trame surprenante
-Une intrigue qui piquera forcément votre curiosité
-L’autrice à des messages importants à transmettre
-Permet aux lecteurs certaines remises en questions (de la société, de son entourage, de lui-même)

 

 

 

Cible :

 

Une dystopie young adult assez mature, je ne la recommande pas avant quinze/ seize ans. Pour toutes les lectrices (et lecteurs) qui ont aimés Hunger Games, et qui sont prêt a remettre en question la place de la femme dans une société et les inégalités des sexes.

Définitivement une œuvre à ne pas louper et qui deviendra un classique dans le genre de la dystopie.

 


 

 

 







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