Genre : Jeunesse (Harcèlement scolaire)
1 ère parution : 2020
Nombres de pages : 167 pages
Je résume :
Lana est une petite fille comme tant d’autres, sa seule
différence ? Sa maman manque quelque peu de moyen financier, c’est vrai,
mais est-ce une raison d’être discriminée de la sorte ? D’être une victime
face à une classe entière ?
« J’ai
tellement de rancœur en moi. Je leur en veux, à tous ! À Ralph,
évidemment, mais aussi aux autres pour avoir rigoler sans rien dire. J’en veux
aux profs d’avoir rien vu. Et la personne en qui j’en veux le plus, c’est moi.
Si j’avais été capable de me défendre dès le jour de la rentrée, rien de tout
ça ne serait arrivé. »
Analyse & opinion :
Un
sujet qui me tient à cœur et qui est important de partager : le
harcèlement scolaire. Je ne pouvais donc pas passer à côté de ce petit roman
jeunesse. Une très bonne lecture pédagogique, une note de dix-sept.
Auteure &
Plume :
Muriel
Zurcher est une auteure spécialisée dans la jeunesse, c’est donc avec beaucoup
de bienveillance qu’elle aborde un sujet rude. Un livre accessible à
tous : il est court, l’écriture est fluide et l’histoire va droite au but.
Parfait pour les jeunes lecteurs, même les plus réticents à la lecture.
Le
harcèlement scolaire commence à se faire connaître, ça a malheureusement
toujours existé, mais il est temps de réagir. C’est là qu’intervient les romans
comme Des bleus au cartable, qui permet d’ouvrir un dialogue, mais aussi
de prévenir. Et pour les élèves qui ont subi ce type d’agissement, un moyen de
panser leurs blessures, de leurs monter qu’ils ne sont pas seuls et que
l’injustice peut vraiment partir de rien… Un petit conseil que je ne peux pas
garder pour moi : à la fin de la lecture, débriefer avec votre enfant.
Ouvrez le dialogue, dites-vous bien que la plus grande majorité des victimes ne
feront jamais le premier pas.
Histoire &
Thèmes :
Tout
part d’un besoin de popularité, une chose si futile qui pourtant, paraît
primordial pour les collégien(e)s. C’est la rentrée, la sixième ce n’est pas
rien, c’est « la cour des grands » paraît-il. Il faut donc se faire
accepter, rentrer dans les rangs, et au mieux, être apprécié.
On
parlera alors ici d’amitié, de différences, d’acceptation, de résilience.
Personnages :
Les
personnages sont attachants, pas seulement notre personnage principal, Lana,
les secondaires le sont aussi. Trois personnages se démarquent :
Lana,
la petite filles victime du harcèlement. Une envie irrésistible de la protéger,
de lui ouvrir les yeux et de lui donner votre courage pour qu’elle s’en sorte
vous déménagera, je ne le vous cache pas.
Zélie,
une fille de sa classe qui ne rit pas aux méchancetés faites à Lana, mais qui
n’intervient pas non plus. Elle pense
dans un premier temps que tout ça ne la regarde pas. Que c’est Lana qui doit
prendre les choses en mains. Elle ne veut pas risquer d’être la
« balance » de la classe…
Et
enfin, Ralph, l’enfant (ou plutôt pré-ado) qui harcèle notre personnage
principal. Quel sont ses raisons ? Les connaitre ne les rendra pas plus
légitimes mais, c’est important pour découvrir la vie de cette brute. Son
raisonnement mais aussi, son histoire.
Ces
trois jeunes gens font partient de la même classe, c’est leur rentrée en
sixième. C’est le début de la course à la popularité et à
« l’amitié ». Ralph veut se distinguer des autres, et avoir l’air
cool. Il fera donc de Lana, et ce, dès le premier jour, son « bouc
émissaire », sa victime. Au fil des pages, le lecteur découvre la raison
de ses agissements.
À travers cet ouvrage, on découvre
l’histoire de trois points de vus différents : celui du harcelé, du
harceleur et du voyeur. Une trame bien pensée pour se mettre à la place de
chacun et donc mettre un terme au harcèlement scolaire dans nos écoles.
Ses points faibles :
-Une
lecture pas assez mixte : sera surement plus adaptée pour les filles que
pour les garçons.
Ses points forts :
-Des personnages attachants
-Une lecture courte et pédagogique
-Le harcèlement scolaire y est très bien traité
Cible :
Une
lecture que je pourrais conseiller à partir de onze ans. Dès la sixième voir
fin cm2 si l’enfant à un bon niveau de lecture.
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