dimanche 7 avril 2019

Simetierre




Auteur : Stephen King
Genre : Horreur/ fantastique
1 ère parution (FR): 1985
Nombres de pages :  571 (édition J’ai lu)





Je résume :

Bienvenu dans le Maine, Louis Creed, un médecin qui a accepté un poste dans une université de Ludlow, il a dû déménager, accompagné de sa petite famille : Sa femme Rachel, sa fille Ellie et le petit dernier, Gage. Très vite ils tombent sur leur voisin d’en face, seulement séparé par une grande-route à fort trafic. Ce voisin, un retraité du nom de Jud, va leur expliquer la vie ici et surtout, leur conter l’histoire de cette ville et de son fameux Simetierre pour animaux. Quel est tout ce mystère qui plane autour de cet endroit ?



« Quand on projette un film d’horreur, les spectateurs savent bien que le héros ou l’héroïne sont complétements cons de monter cet escalier, mais dans la vraie vie ils adoptent exactement le même comportement : ils fument, ils n’attachent pas leur ceinture de sécurité, ils emménagent avec leur petite famille dans une maison situé au bord d’une route sur laquelle d’énormes mastodontes d’acier défilent nuit et jour en grondant. »




Analyse & opinion :

Je me suis dépêché de lire Simetierre en apprenant que sa seconde adaptation allait sortir ce mois-ci et je suis très contente de l’avoir sortie de ma PAL, cela fessait bien trop longtemps que je n’avais pas lu du King ! Une note de dix-sept pour ce petit bijou.




Auteur & Plume :

Un livre très structuré en 3 parties, plus un épilogue (on adore !) et des chapitres pour la plupart courts, agréable à lire.
Comme vous le savez maintenant, Stephen King est mon auteur préféré, sa plume me séduit à chacune de ses œuvres. Un univers sombre et des tournures de phrases toujours percutantes, voilà comment résumer son écriture en une ligne.  

Avec Simetierre, on découvre l’auteur au sommet de son art : dans l’horreur mêlé au fantastique, ce n’est pas pour rien qu’il est connu pour être ‘le maître de l’horreur’, indétrônable dans cet exercice, il m’a pourtant fallut attendre les 60 dernières pages pour ressentir le frisson de la peur. Mais il ne faut pas oublier que chaque lecteur est différent (personnellement je ne suis pas facilement effrayé, je suis un vrai robot Sorry) et donc je ne le recommande pas à des personnes sensibles, au jeune public et surtout aux lecteurs qui vomissent facilement :) .








Histoire & Thèmes :

Comme à son habitude, Stephen King nous embarque pour le Maine, d’abord dans une atmosphère débordant d’amour et de chaleur familial. On retrouve effectivement des valeurs familiales qui font sourire, et même quelques mignonneries apaisantes. Puis, l’angoisse et l’horreur s’installe étape par étape, King travail le terrain et ne plonge pas ses lecteurs directement dans la peur : d’abord on frissonne.

On retrouve dans Simetierre beaucoup d’humour, à qui aime l’humour noir, à la King. L’ironie est le maître mot de l’auteur, il se moque de la religion mais aussi des rituels funestes. Avec cette approche, l’auteur pousse ses lecteurs à se poser des questions, voir à leur propre remise en question. C’est très fort, le roman est très dur pour ce côté psychologique, que l’on retrouve d’ailleurs souvent dans ses œuvres.

La mort est également abordée, en large, en long et en travers, en passant même par la réincarnation. Donc un conseil : si vous vivez un deuil laissez-le de côté pour le moment, cela vous évitera des souffrances inutiles, laisser le donc reposer dans votre PAL quelques temps. Un thème abordé par différents points de vue, mine de rien, autant par un enfant, qu’un adulte ou une personne âgée, de manière subtile et très bien fait : il se met parfaitement à la place de ses personnages.

L’auteur aborde une multitude de croyances, dont chacun, chaque peuple, y croient plus ou moins. Comme par exemple les fantômes, les zombies ou encore les Wendigos, des créatures légendaires, parfaitement imaginés par l’esprit humain et qu’on adore retrouver dans l’univers du King.

On est également plongé dans un univers médical, on ressent très vite que l’auteur a fait des recherches poussées de ce côté-là, il nous inonde de termes médicaux grâce à son personnage principal. Ce qui légitime encore une fois l’auteur de son grand sérieux, du travail qu’il réalise pour chacune de ses œuvres.


Et puis, plus subtilement on effleure l’addiction ainsi que l’importance du regard des autres. Encore une bonne diversité de sujets mise en avant, critiqué même, par cet auteur engagé. Bien que l’on ne s’en rend pas forcément compte lors de la lecture, ce sont des sujets auxquels on est amené à repenser bien après avoir refermer ce livre…


« On a probablement tort de penser qu’il peut y avoir une limite à l’horreur que peut éprouver l’esprit humain. Au contraire, il semble qu’à mesure que l’on s’enfonce plus profondément dans les ténèbres de l’épouvante une espèce d’effet exponentiel entre en jeu. »







Trame & intrigue :

Le suspense est effectivement présent, bien que l’on sache, ou que l’on se doute de ce qu’il va arriver, on ne sait pas quand, pourquoi, ni comment. Mais une fois que l’histoire est lancée, que le lecteur à dévoré un bon quart du livre, on devine. C’est alors que les pages s’enchaînes rapidement, on a qu’une hâte : savoir comment cette histoire folle, dénuée de réaliste -ou presque- va se terminer.

Un livre avec de nombreux rebondissements même si les dialogues et les pensées prennent une bonne place dans l’histoire, on ne s’ennuie pas.





Personnages :


Des personnages secondaires mystérieux et intrigants et des personnages principaux têtes à claques, dignes d’être des acteurs dans les films d’horreur après lesquels ont hurles « mais non pourquoi tu ouvres cette fichu porte espèce d’idiot ! ».

Comme je l’ai écris quelques paragraphes plus haut, c’est un livre qui met en avant tout l’amour de cette petite famille, on se rend compte que l’auteur est tout aussi bien capable d’écrire des choses abjectes que mignonnes (personnellement je me suis pris une grande claque d’admiration), mais cela est pour mieux nous attacher, cher lecteur : C’est si facile de tomber dans le piège lorsqu’il est si beau.  

Le seul et unique vrai hic de ce livre : le personnage d’Ellie, la fille du personnage principal. Elle est mise en avant de nombreuses fois mais, pas assez à mon goût. King aurait pu sans mal allez plus loin dans ce don qu’elle développe, je suis resté sur ma faim de ce côté-là.




« Des fois, le Bon Dieu n’en finit pas de tourner autour du pot, dit-il. D’autre fois, il pointe carrément son doigt sur toi en disant ! « Allez, bonhomme, c’est l’heure de fermer ton pébroque ». »





 The End. :

Et le meilleur pour la fin, la fin ! Les 60 dernières pages sont un pur délice d’angoisse, de suspense et de jubilation (enfin ça, c’est seulement si vous êtes un peu psychopathe sur les bords, vous aussi).  C’est également une fin qui nous laisse un certain suspense : elle est comme laissé en suspense malgré l’épilogue, Stephen King nous laisse nous, lecteurs, décidé de la fin que l’on souhaite donner à son œuvre.


Image de aesthetic, gif, and grunge








Ses points faibles :

-J’ai dû attendre la fin pour enfin flipper un peu (mais cet argument ne tient qu’a moi…)
-Il aurait fallut développer un peu plus le personnage d’Ellie : on manque d’informations et de paragraphes sur cette petite fille !




Ses points forts :

-Une intrigue prenante.
-Un livre structuré et des chapitres courts.
-La plume du King, toujours autant percutante.
-Une atmosphère sombre et pesante : parfaite.
-Des thèmes abordés toujours autant intéressants : entraînant une remise en question chez les lecteurs.







Adaptation :

Une première adaptation portant le même nom, Simetierre, à vue le jour en 1990, soit une poignée d’années après la sortie du livre, par la réalisatrice Mary Lambert. Qui a également réalisé la deuxième partie avec Simetierre 2, trois ans plus tard en 1993.
Je ne l’ai personnellement pas vue (et je ne pense pas la visionné), car je suis allergique aux vieux films : I need quality ! (Ne me lancez pas de cailloux, bisous)

Et comme je vous en ai parlez juste en haut, une seconde adaptation, nommé également Simetierre, sort en avril 2019 par deux réalisateur cette fois : Kevin Kolsch, un réalisateur de film d’horreur encore peu connu  puisqu’il a lancé sa carrière il y a seulement trois ans. Et Dennis Widmyer, là encore un réalisateur don le nom reste inconnu puisqu’il se lance seulement.

Celle-ci je compte la visionné très rapidement et vous la chroniquer dans la foulé ! ;)







Cible :

J’en ai parler un peu plus haut, mais je vais me répéter dans cette partie pour que ce soit claire. C’est un livre d’horreur, avec des détails poussés donc honnêtement si vous voulez commencez à lire du Stephen King, ne commençaient pas par celui-là !
Ensuite, je ne le recommande pas avant 14 voir 15 ans, ne vous créer pas des traumatismes pour rien MDR.  Et oubliez définitivement ce livre si vous êtes facilement angoissés, ce n’est pas destiné à un public sensible.  
Pour finir, si vous êtes en deuil à ce moment précis et que ce livre vous tente, oubliez-le pour le moment, vivez votre deuil avant de vous plongez dans cet œuvre, avant d’en souffrir, même si c’est le genre de livre qui r’ouvre des plaies même des années après…

Je le conseillerais donc plutôt à un public qui aime se faire peur, parfait pour la saison d’automne (surtout pour Halloween, très clairement !). Un livre qui fera réfléchir, jusqu’à remettre en question chaque lecteur qui se plongent dans cette histoire.



 Image de gif, pet sematary, and 80's movies

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Wranglestone

    Auteur  : Darren Charlton Genre  : Young-Adult (romance LGBT/ dystopie) 1 ère parution (FR) : 2022 Nombres de pages  : 331     ...