Auteure : Janice Pariat
Genre : Contemporain (romance)
1 ère parution (FR): 2019
Nombres de
pages : 252 (édition
Nil)
Je résume :
Bienvenu dans la vie d’une femme dont vous ne connaîtrez jamais le
nom, raconté par des protagonistes qui partage une relation (pas uniquement
sentimentale) avec celle-ci mais, qui restent tous aussi anonymes. Un roman à 9
voix par des personnages qui ont aimés ou été aimés par cette femme sans nom. Son
histoire résonnera donc à travers eux, afin de la découvrir par fragments.
« Je me souviens d’un soir à la Saint-Sylvestre ; je te remarque de l’autre côté du feu. A la lueur des flammes, tu irradies la douceur. Je roule un joint et tes yeux croisent les miens. S’ensuivent une myriade de regards en coins, un ou deux légers sourires, des rires. Un changement de place lorsque les gens se lèvent pour remplir leur verre, aller aux toilettes, chercher cigarettes et allumettes. Nous nous retrouvons côte à côte. Je te passe un joint, tu en tires des bouffés avec délicatesse, l’essentiel de la fumée s’échappe de ta bouche. J’aimerais sortir un mot d’esprit, quelque chose d’intelligent, une citation, n’importe quoi en guise d’amorce d’un futur échange, qu’il soit pérenne ou fugace. Sauf que je m’entends te dire au moment où tu me rends le joint :-C’est de la bonne, non ?En l’espace d’un instant, tout devient trivial. »
Analyse & opinion :
Un livre dont j’avais
lu le premier chapitre en librairie, après être tomber sous le charme de l’intrigue.
Convaincue, je me suis empressé de le dévorer mais, je suis malheureusement resté
sur ma faim… Une note de quatorze
pour moi.
Auteure &
Plume :
Premier roman traduit de l’auteure,
des chapitres d’environs vingt pages qui se lisent rapidement, une plume fluide
mais loin d’être poétique, ce que le lecteur peut-être amené à attendre en vue
de la quatrième de couverture… Dommage, cette plume banale ne m’a pas fait
rentrer dans l’histoire, je ne sais pas si c’est dû à la traduction ou à l’auteure
elle-même, toute fois c’est un point négatif non négligeable à mes yeux.
Histoire &
Thèmes :
Pas de nom, ni pour
la jeune femme dont on suit la vie au court de ces quelques chapitres, ni des
hommes qui entre dans cette même vie pendant un, plus ou moins court, instant. Des
personnages qui pourraient être n’importe qui, des vies qui pourraient appartenir
à n’importe qui, la vôtre, celle de votre voisine ou votre patron. Cette absence d’identité est clairement voulue
par l’auteure, tout comme l’absence spatio-temporelle. On sait quelque fois l’âge
que cette femme lors de certains chapitres, pas toujours néanmoins, et qu’elle
évolue dans des villes sans noms, rebaptisées à sa convenance. Les lecteurs
peuvent donc imaginer ses vies qui s’entrecroise, n’importe où dans l’Europe, afin
de s’imprégner du cadre et des personnages.
Petit à petit, on
finit par cerner le caractère de cette fillette qui deviendra jeune femme puis
femme, à travers ses amitiés, aventures, connaissances… Un personnage complexe
qui n’aura pourtant jamais la parole tout au long de ce roman.
Trame &
intrigue :
Une intrigue qui a piquée ma curiosité, découvrir
une femme à travers 9 points de vue différents, masculins qui plus est, c’est cette
originalité que j’aime ! Ce n’est
pas souvent que l’on perçoit une relation (même si ce livre parle d’amour, ce n’est
pas une romance à proprement parler) du point de vue d’un homme. Même si l’on
voit que Janice à eu beaucoup de mal à se mettre dans la tête d’un homme,
beaucoup de répétition dans c’est neuf relations…
Chaque chapitre décrit une rencontre et une
séparation, bien sûr, les mots ne sont pas toujours prononcés, quelques fois on
reste dans le vague, attendant que les choses soient clarifiés quelques pages
plus loin. Des rencontres qui se ressemblent toujours, malheureusement: dans une pièce
remplit de monde, seulement Elle
attire l’attention. Encore une fois, Janice veut montrer à quel point son
personnage sort du lot autant physiquement que mentalement.
« Il y a une grenouille dans ta chambre. Elle est minuscule, mais tu as horreur des grenouilles. Tu montre le coin du doigt. Le traducteur et moi la chassons de conserve, en tapant du pieds et dans nos mains, en riant. Nous te taquinons ; ta gêne est attendrissante. Avant de partir, je m’attarde sur le seuil, jette un regard en arrière, sur toi, à ta chambre, où flotte ton odeur mêlée à des effluves acidulés.
Je voudrais qu’il y ait une grenouille dans ta chambre tous les soirs. Je voudrais être la grenouille dans ta chambre. »
Personnages :
Un personnage principal dont le lecteur est amené à
faire soi-même le portrait. Un portrait fragmenté, évidement et tout aussi
complexe que personnel.
En ce qui concerne les personnages secondaires, ceux
qui deviennent l’espace d’un chapitre, des narrateurs, j’ai trouvé qu’ils
manquaient de différences. Beaucoup de relations ce ressemblent, ce qui créer des longueurs et des répétitions au roman.
The End. :
Je suis
resté sur ma faim. J’aurais aimé que l’auteure aille plus loin dans sa
démarche, car à travers ce roman on peut penser se faire une idée de la vie
(sentimentale) d’une femme lambda. Alors qu’on en est à des années lumières. Cette
femme, ce personnage sans nom est peu banale, c’est une « artiste »
qui aime voyager, volatile, qui donne l’impression de prendre peu de chose au
sérieux, pas même son avenir. De ce fait, peu de femme vont se reconnaître à
travers ce portrait, comme peut d’homme vont se retrouver à travers les
différents narrateurs de ce livre.
Janice à trop généralisée, à manquée d’originalité à l’intérieur même de son œuvre, et n’a donc pas su tirer tout le potentiel de cette intrigue hyper intéressante.
Janice à trop généralisée, à manquée d’originalité à l’intérieur même de son œuvre, et n’a donc pas su tirer tout le potentiel de cette intrigue hyper intéressante.
Ses points faibles :
-Manque d’originalité dans son récit
-Des personnages secondaires qui se ressemble trop souvent
-Une plume qui ne colle pas avec ce type de roman.
-L’auteure n’a pas sût tirer tout le potentiel de son intrigue
Ses points forts :
-Cette intrigue attrayante
-La structure du
livre (les différents narrateurs…)
-Les lecteurs participent
(chacun imagine ce roman vide d’identités à sa manière)
Cible :
Destiné aux lecteurs souhaitant une lecture rapide,
qui n’on pas peur d’être déçut après la lecture de mes arguments (désolé !)
et qui on envies d’un roman à plusieurs voix, dont la structure est amusante.
Si vous êtes désespéré par l’amour, passez votre
chemin, vous allez véritablement en sortir déprimé !
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