Auteur : Adam
Silvera
Genre : Young-Adult (Romance/Drame/Dystopie)
1 ère parution
(FR): 2018
Nombres de
pages : 414 (édition France Loisir)
Je résume :
« Nous
sommes au regret de vous informer que vous allez être frappé par une mort
prématurée dans les prochaines vingt-quatre heures. Toute l’équipe de
Death-Cast est sincèrement désolée de vous perdre. Vivez pleinement cette
journée, ok ? »
Que feriez vous si vous receviez ce genre d’appel téléphonique ?
Si un employé vous annonçait que vous alliez mourir, sans pour autant pouvoir
échapper à cette mort certaine ? Et bien c’est l’appel qu’on reçu deux
adolescents, pas même majeurs, en cette journée du 5 septembre, leur dernière
journée.
Ils ne se connaissent pas, mais ne veulent pas vivre ces dernières
heures seuls, ils ont besoin d’un Dernier
Ami, afin de vivre tout une vie en une énième journée.
« Pourquoi est-ce qu’on ne peut pas toquer à la porte de la Mort pour le supplier, ou faire un marché, un bras de fer ou un duel de regard avec elle pour pouvoir continuer à vivre ? Je serais même prêt à me battre pour avoir le droit de choisir la façon dont je vais mourir. »
Analyse & opinion :
Un livre que j’avais vue passer sur une chaîne Booktude
(je ne sais plus exactement laquelle…) et qui m’avait pas mal tenté. Une bonne
lecture, et un auteur à suivre ! Une note de seize pour moi.
Auteur &
Plume :
Un auteur que je suis ravie d’avoir découvert et que
je compte effectivement suivre : sa façon de penser et sa sensibilité me
plait énormément.
Il a une plume fluide, qui se lit rapidement,
parfaitement adaptée aux adolescents.
C’est un livre au chapitre court, en quatre parties
qui viennent structurer le roman.
Histoire &
Thèmes :
Beaucoup de
message fort sont passés dans ce roman :
D’abord celui de vivre vraiment, pas seulement se contenté
de survivre jusqu’au « bout », mais exister et n’avoir
aucun regret. Dans sa démarche de créer un monde où une société est dans la
possibilité de prendre connaissance de leur mort, il nous prouve que ce n’est
pas cela l’important, mais bien de vivre pleinement. Il s’appuie d’ailleurs grandement sur le
personnage de Rufus pour nous le prouver (et celui de Mathéo pour nous démontrer
l’effet que cela fait d’être rongé par les regrets).
L’auteur dit d’ailleurs quelque chose de très beau
dans ses remerciements aux lecteurs : « Je
pense sincèrement qu’on devrait commencer à vivre sa vie le plus tôt possible
et du mieux possible, car à la différence des personnages de ce livre, je ne
sais pas combien de temps il me reste à vivre dans cet univers. Et vous non
plus. Alors n’attendez pas trop longtemps pour devenir la personne que vous
voulez être ; le temps file. »
Une personne bienveillante et touchant, tout comme
son roman.
La bonté et la bienveillance ont une place toute particulière dans ce livre. Aidé par le personnage de Mathéo, mais aussi et
surtout dans sa manière d’être en tant qu’auteur, grâce à sa plume.
Adam parle également des avancés technologie, de
leurs répercussions sur la planète et sur la société. Comme celle des
applications de rencontre : ses mauvais côtés mais aussi ses bons.
Et enfin, nous avons également des thèmes un peu
plus basiques comme l’amitié, la confiance, l’amour ainsi que l’homosexualité.
Le reste, c’est à vous de le découvrir. :)
« J’ai passé des années à ne rien faire pour avoir une vie plus longue, et regardez où ça m’a mené. Je suis sur la ligne d’arrivée, mais je n’ai jamais été dans la course. »
Personnages :
C’est un roman à plusieurs voix, dont deux
principales. Deux personnages masculins qui se différencies autant qu’ils se complètent.
A la manière d’un ange et un démon poser sur l’épaule du lecteur, leurs POV se
croisent tout le long du roman.
D’un côté nous avons Mathéo, un personnage calme,
toujours sur la réserve qui est dévoré par les regrets, qui n’a jamais osé faire ce dont il a envie à cause de
sa timidité et du regard des autres sûrement trop important à ses yeux. Aux
portes de sa mort, il regrette de ne pas avoir plus vécu, d’avoir été aussi
solitaire…
Et parallèlement il y a Rufus, jamais seul, il sort
souvent accompagné de son groupe, il n’hésite pas à se bagarrer pour une cause
qui lui importante. Impulsif, il regret parfois ces entrains soudain, il à
beaucoup trop changé ces derniers temps, il a parfois du mal à se reconnaître…
Deux personnages principaux pour lesquels on peut d’abord
avoir des avis assez négatifs, en les catégorisant dans certaines cases avant
de se rendre compte qu’ils sont tellement plus que cela. Qu’ils ont tous les
deux bons fonds et des destins tragiques.
Les personnages secondaires rythmes également les
points de vue, dispersés dans le livre, on perçoit également brièvement le quotidien
de l’autre côté du téléphone : les Hérauts qui passent des coups de fils
pour annoncer des morts imminentes.
The End. :
C’est mon seul point négatif, une fin dont on s’attend tout du long,
sans vraiment garder espoir sinon cela n’a pas de sens. Et pourtant la fin résonne
pour moi comme un soufflé qui retombe. Je n’ose en dire plus afin de ne pas
vous spoiler, mais j’ai trouvé qu’Adam termine son roman de manière assez ridicule,
presque peu crédible.
Ses points faibles :
-La
fin du livre qui pour moi est finalement assez ridicule.
Ses points forts :
-La bienveillance de l’auteur.
-L’intrigue original
-Les messages que fait passer ce roman.
Cible :
Destiné particulièrement aux jeunes, c’est un livre qui est bon de lire
dès l’âge de 14/15 ans. Un roman écrit par un auteur avenant qui, mine de rien
laisse des conseils et soulève des questions nécessaires pour évoluer et s’ouvrir
à la vie.
Une belle découverte que je recommande aussi aux lectures qui ont
encore peur de la vie (et donc de la mort) ainsi que le regard des gens :
vous allez vous sentir libéré je vous assure.
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