Auteure : Anna Gavalda
Genre : Contemporain
1 er parution : 2002
Nombres de
pages : 164
(édition Le Dilettante)
Je résume :
Garrance à deux frères, un plus
vieux : Simon, et un plus jeune : Vincent qui est le plus jeune de la
fratrie. Elle a également une sœur, plus âgé qu’elle : Lola. Ils doivent
tous les quatre se rendre à un mariage de famille, le trajet avec Simon et sa
femme, Carine, est éprouvante pour notre personnage principal. Et puis, arrivé
à bon port, on ne sait plus très bien qui lance l’idée mais, elle semble plaire
à notre fratrie : Et s’ils s’enfuyaient ? C’est vrai quoi, Vincent,
le petit dernier n’est même pas là...
« On va mettre ça sur le compte de la fatigue mais je me suis surprise à patauger dans la guimauve. Grosse bouffée de tendresse pour ces trois-là et intuition que nous étions en train de vivre nos dernières tartines d’enfance…
Depuis presque trente ans qu’ils me fessaient la vie belle… Qu’allais-je devenir sans eux ? Et quand la vie finirait-elle par nous séparer ? Puisque c’est ainsi. Puisque le temps sépare ceux qui s’aiment et que rien ne dure. »
Analyse & opinion :
Un très, très court
contemporain, qui se lit en un clignement de cils et qui vaut un beau seize
pour ma part.
Auteure &
Plume :
J’adore tellement retrouver
Anna Gavalda, je suis tout bonnement tombée amoureuse de son écriture,
chaleureuse, et sans détour. Son humour un brin taquin et ses personnages qui
aurait tout simplement pu être des membres de notre propre famille.
Histoire &
Thèmes :
Avec l’échappée belle,
on se retrouve en famille, pour les bons côtés comme pour les mauvais ! Où l’on partage avec notre narratrice les moments de pudeurs mais aussi d’euphories
et de douces folies. Vous savez, les moments où votre cœur se gonfle, près à
éclater, mais que vous savez que si vous en parlez, ce moment perdra de sa
magie. Et bien ce livre, c’est tout à fait ce genre de moment, j’en ai eu des
crampes aux joues à forces de sourire bêtement.
Amour, amitié, fraternité,
famille… L’auteure pose comme toujours, les bases dont chacun a besoin pour
s’accomplir ou du moins être heureux dans sa vie. C’est fou ce que la vie
paraît simple avec Gavalda…
On touche également aux
conflits familiaux, grâce à Lola, mère célibataire à laquelle personne ne
s’attendait et au "Pop", qui semble être d’un froid glacial… Cela ne les a pas empêchés de grandir, et
même d’aimer ce père qui n’en a même pas le titre finalement, comme on peut le
remarquer à la fin du livre.
J’ai trouvé ça touchant mais
aussi, assez intéressant de découvrir le point de vue de Simon sur sa relation
avec sa femme, Carine. Je me suis toujours posé la question, pourquoi certains
hommes tombent sous le charme et passe même leur vie avec des femmes
chiantes et rabats joies ? J’ai eu en quelques sortes une première
réponse : Elles jouent un rôle, une protection en somme.
« La prochaine fois, je me stabiliserai tu sais…. Mais si. J’en trouverai un. Un bon garçon. Un blanc. Un fils unique. Un qui a le permis et la Toyota au colza. Je vais m’en choper un qui travaille à la Poste et qui fais ses vingt-neuf heures sans tomber malade. Et non-fumeur. Je l’ai précisé sur ma fiche Meetic. »
Personnages :
Les personnages sont assez
clichés, la belle-sœur chiante au possible, le frère protecteur, la sœur à qui
tout réussi ou presque... Mais on est loin de s’ennuyer, même avec les petits
rien que nous raconte Garence, notre narratrice et personnage principale. Elle
nous décrit la vie, tout simplement, le temps qui passe et que, puta*n ce que
ça fait du bien d’aimer les gens qu’on aime…
Trame &
intrigue :
L’auteure nous montre combien
une relation fraternelle peut-être différente et à quel point cela peut être
difficile de quitter l’enfance. Malgré leurs âges avancés, ils semblent agir
ensembles comme lorsqu’ils n’étaient encore que des gamins, on pourrait croire
qu’ils n’ont pas évolués mais, finalement, le lecteur prend conscience qu’ils
n’étaient encore pas prêts à mettre un point final à leur enfance.
On voit également que notre
narratrice, ouvre les yeux sur ses frères et sa sœur : Sa sœur n’est pas
parfaite, elle a essuyée un divorce et doit assumer ses enfants et donc sa
garde partagée en solitaire. Son grand frère Simon, de nature calme, le
« pilier de la fratrie » ne peut pas toujours jouer au héros, comme
il le dit lui-même, il à ses failles et ses faiblesses. C’est seulement
qu’auparavant, il n’avait sûrement pas le courage ni même l’envie de les
montrer. Et puis Vincent, le petit dernier, ment pour gagner sa vie, vie qu’il
partage avec des voisins et collègues pour le moins étranges. Et puis, il est
trop timide, quand il s’agit d’amour, il n’ose pas, alors ils vont le pousser
le petit dernier !
Quant à elle, elle découvre
qu’elle aimerait être plus sérieuse en quelques sortes, arrêter de se foutre de
tout car elle prend mine de rien de l’âge. Et le « personnage » du
chien intervient dans cette évolution. Elle a des responsabilités à présent, ce
que Vincent, Lola et Simon lui ont expliqués en lui suggérant de l’adopter,
malgré son 15m2 à Paris.
The End. :
La fin est à la fois belle et
amusante, seulement, j’aurais souhaité savoir comment leurs entourages auraient
réagis après cette fuite. Notamment comment Carine aurait réagi auprès de
Simon, peut-être est-ce mon côté un poil sadique qui parle, mais j’aurais été curieuse
de voir ces réactions.
Ceux qui n’ont pas compris,
ceux pour qui ce livre n’est pas digne de l’auteure, alors je vous suggère de
le relire, vous êtes passez à côtés de nombreux messages, de conseils
même. En effet, j’ai pu apercevoir sur
certains sites des lecteurs pas convaincus de leur lecture et j’aimerais
vraiment aider ces personnes qui sont passés à côté de choses
importantes : Ce contemporain n’est pas seulement une évasion de quelques
heures, mais une sorte de thèse sur la vie par Anna Gavalda : Que la vie
n’est pas toujours comme on l’a imaginé (notamment avec l’exemple de Lola) et
que c’est parfois difficile de grandir mais qu’il faut à tout prix garder une
part de l’enfant qui est en nous et de profiter de la vie tel qu’elle est.
C’était important pour moi de l’expliquer, une dernière fois.
« Et, plongée dans un abîme de perplexité, elle se console en tournant longtemps son sucre sans sucre, au fond e son café sans caféine. »
Ses points faibles :
-Des
personnages pas mal clichés.
-On ne
sait pas comment l’entourage à réagit à leurs fugues.
Ses points forts :
-La
plume de l’auteure, comme toujours.
-Les
émotions que Gavalda nous transmet à travers ses mots (nostalgie, joie, rire…)
-Cette
espèce de thèse sur la vie que nous offre l’auteure.
-Ce
moment d’évasion, de fraternité et de détente.
Cible :
Un
petit bouquin parfait pour faire une pause, prendre un coup de frais avec une
plume chaleureuse et amusante. Ne le lisez pas trop tôt, pas avant la vingtaine
je suppose, sinon vous allez louper la nostalgie que l’auteure à inscrit dans
ses lignes, vous ne comprendrez pas réellement certains moments.
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