Genre : Témoignage (Violences/Drames)
1 ère parution (FR) : 2007
Nombres de pages : 283 (édition France Loisir)
Je résume :
Témoignage tragique d’une
jeune femme qui a connu dès son enfance une vie remplie de drames. Une vie qui
débute dans la pauvreté et dont elle souhaite s’en sortir rapidement :
alors elle danse. Elle gagne son indépendance, l’admiration de ses proches à la
seule force de son courage et de sa patience. Mais, par le biais de la danse,
elle va également connaître les hommes et les jugements. Un livre qui nous
plonge dans la vie Pakistanaise, mêlant religion, drogues, et violences
multiples, dont Fakhira nous contes comment un homme qu’elle croyait aimer (et
être aimé) va souhaiter tout bonnement l’effacer. D’une jalousie maladive, son
mari va un jour commettre l’irréparable en jetant de l’acide sur son visage, la
condamnant à un futur sombre et incertain.
J’ai dit trop de mensonge et trop de mensonge ont circulé sur mon compte ; j’ai caché trop de choses et trop de choses m’ont été dissimulées ; j’ai été trahie par qui devait m’aider, mais secourue par qui me connaissaient à peine.
Analyse & opinion :
Un témoignage difficile
à lire, mais qui fait prendre conscience aux lecteurs la diversité des traditions,
des lois et de la vie sociale de certains pays comme le Pakistan. Cependant, l’écriture
d’Elena Doni m’a fait souvent grincer des dents, une note de quinze pour cette lecture.
Auteures &
Plumes :
Bien que ce soit
l’histoire de Fakhra Younas, ce n’est pas elle qui a écrit ce livre. Effectivement,
au moment ou le livre est sortie celle-ci apprenait encore l’Italien, langue du
pays qui l’a recueilli. Cette jeune femme n’a jamais eu l’occasion d’aller à l’école,
et à donc laisser le soin à une professionnelle d’écrire son histoire.
C’est donc la
journaliste et autrice italienne Elena Doni qui s’est chargé de ce travail. Personnellement,
je n’ai pas adhéré à son style d’écriture. Une plume très simple et de
nombreuses répétitions ainsi qu’une structure de livre qui ne tient pas la
route.
Histoire &
Thèmes :
Comme j’ai pu l’expliquer plus haut, c’est une
histoire vraie, saisissante et dure à lire. Beaucoup de violences, d’injustices
et de cruautés rythment ce témoignage.
À commencer par la violence faite aux femmes et aux
enfants (sans parler des viols). Puis de la pauvreté quasi omniprésente dans
cette histoire, d’où le besoin pour Fakhra de souhaiter s’en sortir et être plus
à l’aise financièrement parlant. Cependant, c’est cela même qui va causer sa
perte…
Le statut de la femme est largement remis en compte
à travers ce récit, puisqu’elles évoluent dans un monde machiste, aux lois très
vagues et où l’argent controverse qui le veut bien. Difficile de vivre sa vie dans des conditions
pareilles, pourtant c’est la seule chose que souhaite la jeune Fakhra, vivre de
sa passion : la danse. Elle veut aussi prouver qu’une danseuse peut
exister sans devoir coucher avec des hommes, et bouleverse à sa façon les codes
de ce métier. Elle à oser rêver d’une vie pure, souhaitant vivre d’amour familiale
et de l’art de la danse pour se faire un nom et de l’argent, ce qui va lui coûter
très cher.
L’aspect familial ressort également à de nombreuses
reprises. Une valeur importante au Pakistan, à tel point que l’on est très mal
vue si l’on abandonne ses parents : même si lorsque ce sont des drogués qui
cause la perte financière de la famille.
Par le biais de cette histoire on découvre aussi un
mode de vie, des traditions religieuses, et des lois qui sont propres au Pakistan.
Ce qui nous permet de mieux comprendre la vie tragique de cette jeune femme, d’imaginé
sans mal que d’autres avant (et après) elle ont connu les mêmes souffrances.
Un témoignage qui repose sur une défiguration, au
point qu’elle ne pose pas seulement des souffrances et des détériorations de l’aspect
physique mais qui remet en cause diagnostique vitale de cette jeune fille. On suit
celle-ci intervention après intervention, dans un pays et une langue qui y est
totalement étrangère.
Un acte de pure cruauté, d’égoïsme et de possession
qui est loin d’être un acte isolé… Fakhra le vie comme une véritable punition
face un amour délusoire, alors qu’elle n’a qu’une vingtaine d’année, elle n’a
déjà plus d’espoir.
Je ne sais pas ce qui m’a fait vivre, un sortilège d’après moi. D’autant que j’avais parfois envie de mourir.
Trame &
intrigue :
La structure du
livre m’a pas mal rebutée durant ma lecture. Clairement pas adaptée, on revient
régulièrement sur des épisodes de la vie de Fakra qui ont déjà étaient expliqués,
on passe sur plusieurs périodes de sa vie dans le désordre également : ce
qui m’a personnellement beaucoup gêné.
Néanmoins, l’autrice
intervient régulièrement pour donner des explications (en italique dans le
texte) afin d’expliquer certains passages. Elle prend part au texte souvent en
ce qui concerne les lois où les traditions, expliquant simplement les
diversités que le Pakistan rencontre.
Ses points faibles :
-L’écriture de l’autrice, Doni.
-La structure du livre
-Les répétitions
Ses points forts :
-Les explications de l’auteure
-Un témoignage qui amène à la réflexion
Cible :
Difficile
à lire, ce n’est pas un ouvrage à mettre entre toutes les mains. Je ne le
conseille pas aux lecteurs vivant une déprime passagère ou émotionnellement trop
sensible. Mais plutôt aux personnes soucieuses envers divers combats comme la
violence envers les enfants, les femmes battues, les relations toxiques… Et
pour ceux qui sont intéressés d’en apprendre plus sur les traditions de ce pays,
à travers une histoire vraie.
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