dimanche 19 mai 2019

Le visage effacé


Couverture Le visage effacé




Auteures : Elena Doni & Fakhira Younas
Genre : Témoignage (Violences/Drames)
1 ère parution (FR) : 2007
Nombres de pages : 283 (édition France Loisir)




Je résume :

Témoignage tragique d’une jeune femme qui a connu dès son enfance une vie remplie de drames. Une vie qui débute dans la pauvreté et dont elle souhaite s’en sortir rapidement : alors elle danse. Elle gagne son indépendance, l’admiration de ses proches à la seule force de son courage et de sa patience. Mais, par le biais de la danse, elle va également connaître les hommes et les jugements. Un livre qui nous plonge dans la vie Pakistanaise, mêlant religion, drogues, et violences multiples, dont Fakhira nous contes comment un homme qu’elle croyait aimer (et être aimé) va souhaiter tout bonnement l’effacer. D’une jalousie maladive, son mari va un jour commettre l’irréparable en jetant de l’acide sur son visage, la condamnant à un futur sombre et incertain.


J’ai dit trop de mensonge et trop de mensonge ont circulé sur mon compte ; j’ai caché trop de choses et trop de choses m’ont été dissimulées ; j’ai été trahie par qui devait m’aider, mais secourue par qui me connaissaient à peine.



Analyse & opinion :

Un témoignage difficile à lire, mais qui fait prendre conscience aux lecteurs la diversité des traditions, des lois et de la vie sociale de certains pays comme le Pakistan. Cependant, l’écriture d’Elena Doni m’a fait souvent grincer des dents, une note de quinze pour cette lecture.



Auteures & Plumes :

Bien que ce soit l’histoire de Fakhra Younas, ce n’est pas elle qui a écrit ce livre. Effectivement, au moment ou le livre est sortie celle-ci apprenait encore l’Italien, langue du pays qui l’a recueilli. Cette jeune femme n’a jamais eu l’occasion d’aller à l’école, et à donc laisser le soin à une professionnelle d’écrire son histoire.
C’est donc la journaliste et autrice italienne Elena Doni qui s’est chargé de ce travail. Personnellement, je n’ai pas adhéré à son style d’écriture. Une plume très simple et de nombreuses répétitions ainsi qu’une structure de livre qui ne tient pas la route.


Image de aishwarya rai



Histoire & Thèmes :

Comme j’ai pu l’expliquer plus haut, c’est une histoire vraie, saisissante et dure à lire. Beaucoup de violences, d’injustices et de cruautés rythment ce témoignage.

À commencer par la violence faite aux femmes et aux enfants (sans parler des viols). Puis de la pauvreté quasi omniprésente dans cette histoire, d’où le besoin pour Fakhra de souhaiter s’en sortir et être plus à l’aise financièrement parlant. Cependant, c’est cela même qui va causer sa perte…

Le statut de la femme est largement remis en compte à travers ce récit, puisqu’elles évoluent dans un monde machiste, aux lois très vagues et où l’argent controverse qui le veut bien.  Difficile de vivre sa vie dans des conditions pareilles, pourtant c’est la seule chose que souhaite la jeune Fakhra, vivre de sa passion : la danse. Elle veut aussi prouver qu’une danseuse peut exister sans devoir coucher avec des hommes, et bouleverse à sa façon les codes de ce métier. Elle à oser rêver d’une vie pure, souhaitant vivre d’amour familiale et de l’art de la danse pour se faire un nom et de l’argent, ce qui va lui coûter très cher.

L’aspect familial ressort également à de nombreuses reprises. Une valeur importante au Pakistan, à tel point que l’on est très mal vue si l’on abandonne ses parents : même si lorsque ce sont des drogués qui cause la perte financière de la famille.

Par le biais de cette histoire on découvre aussi un mode de vie, des traditions religieuses, et des lois qui sont propres au Pakistan. Ce qui nous permet de mieux comprendre la vie tragique de cette jeune femme, d’imaginé sans mal que d’autres avant (et après) elle ont connu les mêmes souffrances.


Un témoignage qui repose sur une défiguration, au point qu’elle ne pose pas seulement des souffrances et des détériorations de l’aspect physique mais qui remet en cause diagnostique vitale de cette jeune fille. On suit celle-ci intervention après intervention, dans un pays et une langue qui y est totalement étrangère.
Un acte de pure cruauté, d’égoïsme et de possession qui est loin d’être un acte isolé… Fakhra le vie comme une véritable punition face un amour délusoire, alors qu’elle n’a qu’une vingtaine d’année, elle n’a déjà plus d’espoir.


Je ne sais pas ce qui m’a fait vivre, un sortilège d’après moi. D’autant que j’avais parfois envie de mourir.





Trame & intrigue :

La structure du livre m’a pas mal rebutée durant ma lecture. Clairement pas adaptée, on revient régulièrement sur des épisodes de la vie de Fakra qui ont déjà étaient expliqués, on passe sur plusieurs périodes de sa vie dans le désordre également : ce qui m’a personnellement beaucoup gêné.

Néanmoins, l’autrice intervient régulièrement pour donner des explications (en italique dans le texte) afin d’expliquer certains passages. Elle prend part au texte souvent en ce qui concerne les lois où les traditions, expliquant simplement les diversités que le Pakistan rencontre.





Ses points faibles :

-L’écriture de l’autrice, Doni.
-La structure du livre
-Les répétitions




Ses points forts :

-Les explications de l’auteure
-Un témoignage qui amène à la réflexion



Cible :

Difficile à lire, ce n’est pas un ouvrage à mettre entre toutes les mains. Je ne le conseille pas aux lecteurs vivant une déprime passagère ou émotionnellement trop sensible. Mais plutôt aux personnes soucieuses envers divers combats comme la violence envers les enfants, les femmes battues, les relations toxiques… Et pour ceux qui sont intéressés d’en apprendre plus sur les traditions de ce pays, à travers une histoire vraie.


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