Genre : Contemporain (amitié/ violence)
1 ère parution : 1993
Nombres de pages : 248 (édition J’ai lu)
Je résume :
Manu et Nadine se rencontre un peu par hasard, alors qu’elles viennent
toutes les deux de commettre quelque chose d’irréparable. Quelque chose qui
semble avoir sonné comme le début d’une fuite et d’une vie à tout allure.
Elles n’ont plus beaucoup de temps, certes, mais plus non plus de
limites.
Plutôt que de vivre « d’amour et d’eau fraiche », elle préfère
vivre de sexe et de Wiskey, et accessoirement de flingues.
Une amitié hors-du commun, de toute façon, elles ne rentrent ni l’une
ni l’autre dans le "moule".
L’autrice propose par son
titre provocant un univers sombre, tout droit sortie des bas-fonds de la
société.
« Elle est surprise d’être aussi vulnérable, encore capable de douleur. Au début, on croit mourir à chaque blessure. On met un point d’honneur à souffrir tout son soûl. Et puis, on s’habitue à endurer n’importe quoi et à survivre à tout prix. »
Analyse & opinion :
Une auteure dans l’aire du temps, un titre qui ne manque
pas de cash : une belle recette pour attirer mon œil de lectrice curieuse !
Une lecture qui a sût me distraire et
une plume qui m’a séduite, mais sans plus : une note de quinze pour ce roman.
Auteure &
Plume :
Baise-moi est le premier roman
écrit par Despente, un nom qui ne vous est sûrement pas inconnu, notamment
grâce à sa saga Vernon Subex qui a été adaptée.
Son écriture est
cash, crue, comme son titre peu nous le laisser penser. À ne pas mettre entre
toutes les mains donc, mais aussi un roman à prendre au millième degré !
Personnellement
j’ai aimé son écriture osée, pour ne pas dire dure et je pense lire d’autres œuvres
de l’autrice. J’ai cependant été un peu déçue, car chaque scène est écrite par
l’envie absolue de choqué, de faire crier au scandale et de dégoûter
les yeux qui se posent sur son roman. On peut s’y attendre avec un tel cri dans
son titre, Virginie Despente a été, pour moi, aveuglée par l’envie de secouer
son public, lui fessant négliger certain détails…
Histoire &
Thèmes :
On suit deux jeunes
femmes habituées à la vie de quartier, à la débrouille et la violence. Plus
rien ne les atteints, pour cause, alcools et drogues sont leurs protections
contre cette vie répétitive et malsaine.
Des vies de
débauches assumées, des vies sexuelles libertines qui le sont toutes autant.
Un livre que je
suis capable de résumer en trois mots : sexe, défonce, sang.
« Les choses ont l’importance qu’on leur donne. »
Trame &
intrigue :
Un livre structuré en trois parties et définie en
deux points de vues strictement féminins.
L’histoire est à mon goût assez redondante, beaucoup
de répétions dans les scènes, les rebondissements ou les dialogues. L’auteure
en joue, essaie de pousser ses lecteurs jusqu’à dans leurs retranchements, et
de « choquer pour choquer ».
Le livre commence à être réellement intéressant à
partir de la deuxième partie, la première n’est qu’une mise en bouche, un
placement de situation.
Personnages :
Des personnages
principaux qui se ressemblent (peut-être un peu trop), d’abord méfiantes lorsqu’elles
tombent l’une sur l’autre, pour finalement devenir deux âmes-sœurs pour le meilleur
et pour le pire.
Des personnages
secondaires que j’ai eu du mal à cerner, mais qui, pour la plupart, ne reste
que le temps de quelques pages.
« À force de bouger son cul du plus convaincant qu’elle peut, elle parvient même à faire oublier son ventre, ses vergetures et sa sale gueule. Tour de force. »
The End. :
Un roman qui a,
à mes yeux, manqué de suspens tout du long, Despente lance sa dernière carte
lors du final, en vain. Une fin à la hauteur de l’histoire, divertissante, mais
pas accrochante.
Ses points faibles :
-Trop de redondances
-Manque de suspense
-Une histoire écrite dans l’unique bute de faire le
« buzz »
Ses points forts :
-Une écriture moderne, qui a du caractère
-L'humour noir
Adaptation :
Baise-moi a été adapté sous le même nom, réalisé sous l’œil attentif de
l’auteure et par Coralie Trinh Thi. C’est le seul film de cette réalisatrice,
plus habitué à être devant les caméras que derrière, puisque c’est une ancienne
actrice de films X. Ce sont également deux actrices pornographiques qui
tiennent l’affiche : Raffaëlla Anderson dans le rôle de Manu et Kauren
Lancaume dans celui de Nadine.
De mon point de vue, j’ai entendue énormément de critiques négatives et
sachant que c’est un film assez vieux (année 2000), je ne le visionnerais pas.
Cible :
Je me répète
peut-être, mais ce n’est pas un livre à suggérer à n’importe quel lecteur. Le
langage est cru, les scènes sont soit vulgaires soit sexuelles et les
personnages sont à la limite de l’imbuvable.
C’est une œuvre
que je conseil plutôt à celle et ceux qui ont l’habitude des écritures sans
détours (style Lolita Pille ou Nothomb) et des histoires un peu loufoques.
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