La consolation

Auteure : Flavie Flament

Genre : Témoignage (pédophilie/ abus sexuels)

1 ère parution: 2016

Nombres de pages : 256 (édition le livre de poche)

Je résume :

Flavie Flament, cette personnalité française dont nul ne peut ignorer le nom. Une femme dont l’image est donc médiatisée et qui pourtant, réclame son droit à la justice, enclin à la paix intérieure, quoi qu’il lui en coûte.

Effectivement, dans son témoignage La Consolation elle ose briser les secrets de son enfance, le comportement de sa mère indigne de l’être, de son père absent et surtout, des hommes qui ont croisés sa route, lui laissant des souvenirs amers. Des souvenirs tellement choquants que sont inconscience les repousses jusqu’à l’oubli : à travers ces quelques pages, elle nous raconte son combat pour retrouver la mémoire, afin de dénoncer des actes impunis -notamment du photographe David Hamilton- à son encontre, aidant par la même occasion toutes les victimes de viols à briser ce silence.

« La Consolation est une déclaration de paix intérieur aux allures de grenade dépouillée. Je la tenais dans mes mains depuis de longs mois et je savais qu’elle exploserait sitôt que je l’aurais lancée, entraînant des dommages collatéraux indélébiles. C’était le prix à payer pour ma liberté. » 

Analyse & opinion :

Une lecture difficile pour ma part, mais que j’avais besoin de lire. Surprise de cette écriture poignante, Flavie est pour moi une héroïne qui n’a pas besoin de cape : une note de dix-sept.

Auteure & Plume :

Comme je viens tout juste de le dire, j’ai été agréablement surprise de l’écriture de Flavie Flament : elle détient cette plume dramatique qui convient parfaitement à son témoignage. J’entends par là qu’elle se sert de phrases « accrocheuses » afin que son histoire percute de plein fouet et face réfléchir les lecteurs qui croisent sa route.

L’autrice va alterner passer et présent : le moment où elle commence à mettre des mots sur son mal-être, son amnésie traumatique donc et les moments choquants de son enfance où poupette joue les scènes…

Histoire & Thèmes :

C’est un livre connu notamment pour le récit sur le photographe Hamilton, mais cet ouvrage c’est tellement plus que ça ! Flavie aborde différents sujets très -très très très- lourds- et difficile à lire (surtout quand on y est soi-même confronté), mais elle ne se démonte pas, alors même que son image est médiatisée… Quel courage, honnêtement, d’autant plus qu’elle ne le fait pas pour avoir justice, car cette loi impensable nommée « prescription » existe (dans quel monde vie-t-on, quelle année dit-moi ?!), son témoignage est donc une aide précieuse pour toutes les victimes d’abus sexuels.

D’ailleurs, Flavie profite de son texte pour crier à l’injustice en posant son avis, noir sur blanc, sur cette loi ridicule. Elle souligne le fait que les victimes elles, n’oublies jamais, qu’il n’y a aucune « prescription » pour elles, que chaque jours les mêmes pensées rythmes leurs journées. Qu’il n’y a donc de ce fait, pas de raison que c’est « bourreau » comme elle les appels, n’ai le droit à cette clémence.  Je salut cette démarche, qui reste cependant sans aucune réponse. Je ne sais pas ce que fait la justice mais, on se rend bien compte que ce sont une majorité d’homme qui décide des lois.

Elle parle également des différentes formes d’abus sexuels qu’elle a connu, qui parfois peuvent paraître anodins, surtout lorsqu’on est jeune, mais qui sont une agression. Et là il se passe quelque chose : c’est une véritable prise de conscience pour de nombreuses femmes, qui se rendent compte qu’elles aussi, elles ont été également un jour une victime ; car certaines personnes ne connaissent ni le respect d’autrui ni les limites à ne pas franchir.

Autre sujet abordé par Flavie : sa jeunesse, la vie que lui a fait mener sa mère carrément indigne de l’être, hystérique (il n’y a pas d’autre mot) et qui refoule tout son mal être et ses frustrations sur sa fille.  Au point de croire que le bonheur n’est pas fait pour elle, qu’elle n’est pas à la hauteur car elle la « déçoit » régulièrement.

Et enfin, elle nous dévoile grâce à Poupette, ce qu’est une vie d’enfant mannequin. Encore une phase difficile, puisqu’elle à seulement accepté pour rendre sa mère fière, alors que rien ne lui suffisait ! Un véritable brise cœur, de se rendre compte qu’une petite fille à brisé son enfance dans le seul but de plaire et d’être aimé par la seule personne dont on peut-être sur qu’elle donnerait sa propre vie pour vous en temps normal : une mère.

 « Je m’isole peu à peu.Le monde me paraît trop bruyant, trop hostile, trop violent pour que j’y trouve ma place. J’ai peur de l’autre, de son jugement et de ses agissements. »

Ses points faibles :

-Témoignage qui brise le cœur ! (Préparez-vous…)

Ses points forts :

-La plume de Flavie

-Son courage de briser ce silence

-Son combat contre la prescription

-Ce soutient moral irréfutable pour les victimes

Adaptation :

Une adaptation qui porte le même nom : La consolation reprend le témoignage de Flavie Flament en téléfilm en 2017. Il est réalisé par Magaly Richard-Serrano, elle a d’ailleurs travaillé sur Plus Belle La Vie ou sur le téléfilm Ceux qui danse sur la tête.

En tête d’affiche, ce n’est pas une mais deux actrices qui vont reprendre la vie de Flavie : la jeune Lou Gable pour le rôle de Poupette et Emilie Dequenne pour celui de Flavie une fois adulte.

Cible :

Il y a quelque temps, j’ai regardé une vidéo de la youtubeuse que j’adore : Jeannotselivre. Dans celle-ci, elle nous expliquait que les livres pouvaient apaiser les maux, ont pouvaient s’en servir pour se soigner. Je me suis donc exécuté et, évidement cela n’a pas apaisé mon cœur qui hurle depuis des années mais bon sang, je me suis senti tellement moins seule !

Donc n’hésiter pas à lire des témoignages ou des romans abordant vos propres démons, vous en ressortirez plus fort(e)s ou, au moins, ça vous donnera une bonne excuse pour lâcher quelques larmes !

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