samedi 20 juillet 2019

Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi





Auteur : Mathias Malzieu
Genre : Autofiction / fantastique
1 ère parution : 2005
Nombres de pages : 151 (édition J’ai lu)








Je résume :

Ce roman est une autofiction abordant le deuil, qui à d’ailleurs inspiré les paroles de l’album Monster in love du groupe Dionysos dont l’auteur est le chanteur.
Après le décès de la mère du narrateur, celui-ci est rongé par la douleur, il finit par faire la rencontre d’un géant sur le parking de l’hôpital. Pas n’importe quel géant, un « docteur en ombrologie », qui soigne les personnes atteintes de deuil. Il va donc l’accompagner et l’aider à se reconstruire et surmonter cette étape dans sa vie.

Une véritable intrusion dans l’imaginaire fantastique de Mathias Malzieu, flirtant avec l’atmosphère d’un film de  Tim Burton.  




« Tu viens d’avoir un accident de cœur. Tu vas avoir tendance à rapetisser sous le poids des choses, mais tu vas devoir grandir d’un seul coup, tu vas te claquer des scolioses de partout dans le corps et dans le cœur si tu ne te rééduque pas comme il faut, oui oui ! Il te faut recoller les morceaux, oui oui ! »



Analyse & opinion :

Un auteur que j’ai envie de découvrir depuis longtemps : je ne suis pas déçue du voyage, ce livre à était un véritable coup de cœur ! Une note de dix-huit pour ce livre doudou.





Auteur & Plume :

Une plume qui embarque les lecteurs instantanément, mêlant les genres : poésie, contes, fantastique… Tout cela sur un fond de réel. Mathias nous fait par d’une autofiction qui apaisera chaque cœur en deuil…






Histoire & Thèmes :

Mathias aborde ici la mort de sa mère : alors qu’on s’attend à un récit déchirant, remplie de tristesse, il n’en est rien. L’auteur débarque avec ses belles métaphores, son écriture qui transforme chaque phrase du récit en poésie et surtout : tous son amour et son espoir de petit garçon alors même qu’il à trente ans.

Nous vivons donc avec lui chaque étape du deuil. Ce n’est pas juste un roman mais une sorte de guide : à travers ses différents « personnages », Mathias guide et redonne l’espoir à ses lecteurs qui ont également connu le deuil. C’est une sorte de conte écrit par des yeux d’enfant, relatant le deuil d’une personne cher, pour un public adulte, afin de leur faire retrouver leur âme d’enfant.

Les scènes sont tellement bien décrites que le lecteur imagine sans mal l’histoire, à la manière d’un film qui défile. Et ce, grâce à son écriture envoûtante, et à son atmosphère à la fois sombre et magique.



« Les jours passent, la nuit reste. Maintenant, tu me manques. Des fois c’est tes bras, des fois c’est tes pas dont je crois reconnaître le bruit. La plupart du temps, c’est toi en entier. »






Personnages :

Au niveau des personnages ils n’y à pas grand-chose à dire puisque le personnage principal est l’auteur lui-même. Ce n’est pas une biographie mais, Mathias c’est rudement inspiré de sa propre vie pour écrire ce roman. De ce fait, le lecteur est directement en relation avec les propres sentiments de l’auteur, ce qui créer un certain lien…

Par contre, les personnages secondaires, qui ne sont autre que sa famille, sont pas mal effacés. Une façon sans doute de tenir les membres de sa famille à l’écart des projecteurs.

Heureusement, il nous reste le géant : le docteur du deuil tout droit sorti de l’imagination de l’auteur. Et c’est vrai, qu’on aurait tous besoin de ce « docteur en ombrologie » pour nous relever de ce genre de coup dure…  Giant Jack va donc devenir une sorte d’ami et de soutient, qui va le pousser à grandir et se relever après la mort de sa mère. C’est un personnage beaucoup plus profond qu’il n’y paraît, il apporte de la légèreté à ce roman qui aborde pourtant un sujet douloureux, mais aussi de la poésie avec ses métaphores atypiques.  


 « J’enfouis mon ombre de géant dans le trou de mon cœur, sorte de machine à laver avec du sang à la place de l’eau et de la peau à la place du linge. Temps de séchage : une vie entière. »






Ses points faibles :

-Je me suis parfois perdu dans le récit, tellement son imagination est palpable !



Ses points forts :

-La plume de Mathias
-Son imagination, qu’il mêle parfaitement au réel
-Rapide à lire (aucune longueur !)
-Apaise les cœurs meurtris par le deuil






Cible :

Il faut aimer les belles écritures et l’imagination qui part parfois dans tous les sens. Un livre qui touchera forcément tous ceux qui ont déjà vécu le deuil, un livre doudou mais aussi un livre pour pleurer lorsqu’on en a besoin, tout en mettant du baume au cœur.

Je le conseil aussi vivement pour les fans de Tim Burton, comme je l’ai écrit plus haut, c’est dans la même veine !


Image de Burton, quote, and expression




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