Genre :
Jeunesse (tranche de vie/ enquête)
1 ère parution
(FR) : 2017
Nombres de
pages : 144
Quatrième de couverture :
« J’ai un
chromosome de trop, comme cette pièce de trop qu’il nous reste dans les mains quand
on a monté une armoire Ikea et dont on ne sait que faire. Moi, j’ai trouvé quoi
en faire… »
Analyse & opinion :
Un
résumé intriguant, qui m’a donné envie de lire l’histoire de ce personnage peu
ordinaire. Pourtant, je suis ressortie de ma lecture assez… dubitatif. Une note
de quatorze pour ce livre.
Auteur &
Plume :
Un
auteur spécialisé dans les romans jeunesses, c’est indéniable. On voit qu’il
sait ce qui va faire rire son public, et en abuse même. Il utilise des phrases
toutes faites que l’on peut d’ailleurs voir traîner sur le net, ce qui peut
vite devenir lassant pour un public plus mature.
Romain
Puertolas propose également une montagne de références (artistes, inventeurs
ect) et d’informations souvent inutiles mais là encore, amusantes. Même si un
public adulte va avoir l’impression de se noyer d’information tant il y en a, c’est
tout à fait adapté pour un public plus jeune. Car un enfant prend le temps d’apprécier
un livre et le relis même quelques fois. Ce ne sont donc pas des informations
insignifiantes qui tomberont dans l’oreille
d’un sourd.
Histoire &
Thèmes :
Dans
un premier temps, le lecteur à vraiment l’impression de rentrer dans une
lecture tranche de vie, une vie de monsieur tout le monde à la seule différence
que le personnage principal est handicapé. Mais plus on avance dans le livre
plus l’histoire prend des tournants différents. Des changements brutaux même,
qui amène à une terminaison qui m’a déplu mais qu’on abordera plus tard.
Un
thème essentiel à ce roman jeunesse est la différence, la maladie et les rapports
humains face à celle-ci. Le personnage principal rencontre plusieurs approchent
face à sa maladie, plusieurs regards qu’il va partager avec ses lecteurs et
dont on comprend très vite que ça l’affecte bien plus qu’il ne le laisse
paraître.
L’histoire
contemporaine prend également une allure d’enquête vers la moitié du livre
(assez tard donc) dévoilant des techniques qu’un public jeunesse sera ravis de
connaître !
Trame &
intrigue :
Une
histoire qui a une bonne cadence, malgré les nombreux moments de réflexions de
Gaspard, le personnage central. Aventure et rebondissement sont au rendez-vous
afin de tenir les lecteurs attentifs.
Personnages :
Gaspard
est un personnage principal atypique, autant dans sa façon de penser que
physiquement. Un profil qu’on voit rarement dans les livres jeunesses, puisqu’on
suit un adulte d’une trentaine d’années trisomique. Pourtant, il a cette
curiosité enfantine et inépuisable que cela fait un personnage très
intéressant. C’est un personnage
attachant à l’imagination débordante qui permettra aux enfants de prendre
conscience de la différence mais aussi ce qu’est la discrimination et ce, en douceur.
The End. :
Une
fin brutale, que l’on voit serte venir lorsqu’on est bon lecteur, mais surtout
qui gâche tout le roman. L’auteur prend le temps de nous montrer à quel point
une personne trisomique peut-être une personne comme monsieur et madame tout le
monde, pour finalement éclater tout ce bon sens avec une vérité qui sort un peu
de nulle part. Je trouve ça limite méchant, d’avoir remis à sa place le
personnage principal et le jeune lecteur, car je rappel que ce sont les enfants
le public visé ici, et pourtant l’auteur est loin de les ménager…
Ses points faibles :
-La
fin
-Difficile
de le conseiller et de trouver un public ciblé
-La
couverture, qui est le coupable d’autant de jaune poussin ?!
Ses points forts :
-Un humour qui
plaira au jeune public
-Beaucoup d’anecdotes
et d’aventures qui rythme l’histoire
-Un personnage
principal original qui amène des réflexions qui sort du lot
-Beaucoup d’informations
variés livré au fil des pages
-Un livre qui se
lit rapidement
Cible :
C’est
un roman jeunesse qui a beaucoup de bonnes choses à proposer : l’humour
enfantin et des réflexions peu ordinaires mais aussi un tas d’informations complètements loufoques et inutiles qui peuvent les intéresser.
Seulement,
je vais être honnête avec vous, je n’ai encore jamais réussi à le proposer en
tant que libraire. J’ai beaucoup de mal à me dire qu’avec une fin pareille, des
enfants vont l’aimer et ne pas se poser plus de question que ça alors que l’auteur
détruit les idéaux qu’il a nourri durant tout le roman.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire