samedi 22 décembre 2018

On achève bien les chevaux




Auteur : Horace McCoy
Genre : Policier
1 ère parution (FR): 1959
Nombres de pages : 180 (édition Folio)









Je résume :


Une histoire qui se déroule en 1930, montrant alors une Amérique en crise où de jeunes gens sont contraints à s’engager dans des marathons de danses. En effet, la crise économique à frappée et afin de survivre, mais ausi pour se faire reconnaître dans le monde Hollywoodien, Robert et Gloria vont se lancer dans une compétition qui vont les pousser à dépasser les limites du soutenables, autant moralement que physiquement. Au point de ne plus être capable d’endurer un retour à la vie réelle.





Analyse & opinion :


Un livre dont une de mes professeure de fac m’a longuement parlée, mais aussi la vidéo de Lemon June qui a piquée ma curiosité. J’ai donc craqué, acheté le livre et lus presque aussitôt.

Un petit coup de cœur, avec une note de dix-sept, j’ai beaucoup aimé mais j’avoue que je m’attendais à un livre un peu plus chamboulent.






Auteur & Plume :


Une plume absolument prenante, les pages sont dévorées en l’espace d’à peine deux heures, parfait pour les lectures rapides. L’expression est soignée, et pourtant arrive à aller droit au bute.



Histoire & Thèmes :


Honnêtement je suis surprise que ce livre est aussi peu de lecteurs (en tout cas c’est ce dont je me rend compte sur les plateformes dédiées aux livres). L’histoire est on-ne-peu-plus prenante, l'immersion dans cet univers est presque immédiate!

Des thèmes qui créer une empathie certaine chez le lecteur, puisqu’on se rend vite compte que nos deux protagonistes n’ont pas une vie facile. La misère fait partie de leur quotidien. Le contexte aide aussi, l’Amérique est en crise et la société est prête à n’importe quoi pour survivre et avoir le droit à son lot de reconnaissance. Même si pour cela il faut envisager de mettre leurs santés en dangers…

Une notion de dépassement de sois et de ses propres limites aussi bien physiques que mentales est donc largement présente. La compétition renforce cette idée, tous les participants rêveraient de toucher le pactole, même s’ils se contentent avec réjouissante de repas réguliers, de soins et de lits.

Jusqu’où l’amitié nous pousse à faire quelque chose que l’on ne souhaite pas ? Tout le fondement du livre réside dans cette question et pourtant le lecteur n'est amené à se poser cette qu'estion seulement à l’a toute fin du livre.



« Voulez-vous me dire pourquoi tous ces savants à grosse tête n'arrêtent pas de se décarcasser pour essayer de prolonger la vie au lieu de chercher des moyens agréables pour la finir ? Il doit y avoir dans le monde une tripotée de gens comme moi, qui ont envie de mourir, mais qui n'en ont pas le courage. »





Trame & intrigue :


Un livre dont on connaît déjà la fin, on pourrait penser qu’il n’y à donc pas de suspense. Et pourtant, on tourne les pages à toute allure afin de connaître la vérité : Que c’est-il passé pour que toute cette histoire finisse devant le juge ?

En effet, les chapitres sont rythmés par les accusations et la peine dictées lors du procès, le livre commence même comme cela, ce qui nous met tout de suite « dedans ». On sait ce qu’il c’est passé rapidement, le lecteur va donc chercher à comprendre, et ne plus lâcher le livre.

Ce qui est assez dommage, c’est qu’il est trop court ! Moins de 200 pages pour raconter une histoire pareil, l’auteur est passé sur plein de chose… Il n’est pas rentré dans des détails que pourtant certains lecteur (dont moi évidemment) aurait souhaité avoir : le déroulement un peu plus détaillé du jugement, plus de détail lors des premières semaine du marathon… McCoy nous raconte donc le strict minimum.

Et pour cela, le récit à manqué, à mon sens, d’intensité. J’imaginai un livre bouleversant, avec des personnages complètement à bout, un pied dans la folie, presque des corps sans âme. Et c’est justement ce décalage entre le marathon qui se déroule finalement dans une atmosphère joyeuse et ce que les personnages subissent pourtant sans se plaindre.





Personnages :


Une dualité entre un personnage masculin principal remplit d’espoir et d’ambition, cherchant à gagner cette compétition coûte que coûte, qui pourtant va tout perdre par amitié et empathie.
Face au personnage féminin principale qui broie du noir, depuis les premières pages, la fin est donc amené sur un plateau d’argent pour les lecteurs. Alors même que c’est elle qui pousse notre Robert dans cette histoire de marathon, c’est aussi elle qui l’entraîne dans une descente au enfer…

Ce qui peut choquer, c’est surtout comment les personnages perçoivent ce marathon de danse ; puisqu’ils le voient comme un ultime espoir, une réelle chance. Alors que nous, nous portons un œil extérieur à ces pratiques et à cette époque, nous trouvons cela à peine croyable, carrément affligent.
Pourtant, c’est bel et bien des pratiques qui ont étaient courantes dans ces années noires, de savoir qu’il y a une part de réelle rend également le lecteur plus empathique envers les personnages.




The End. :


Une fin qui c’est déroulée très rapidement et que j’étais loin d’imaginer de la sorte. C’est un peu le retour de la médaille, le lecteur à tout le temps d’y penser pendant qu’il parcourt les pages, je l’ai finalement peut-être trop idéalisée. Encore une fois, c’est une partie qui à manqué d’intensité.



« Tout ce bisenesse c’est un manège de chevaux en bois. Quand on va s’en aller, on en sera exactement au même point qu’avant. » 





Ses points faibles :

-J’aurais souhaité plus de pages et de détails.
-Manque d’intensité tout le long du récit .
-Une fin trop rapide.





Ses points forts :


-Un sujet abordé intéressant, pourtant c’est un moment de l’histoire américaine affreusement mal connu.
-Une écriture agréable et prenante.
-Un livre tout aussi bien organisé que rythmé : on lit sans voir le temps passer.





Adaptation :


Une adaptation cinématographique du même nom: On achève bien les chevaux, à vue le jour des années après la publication du livre puisqu’elle à été réalisé en 1969!
C’est le célèbre Sydney Pollack qui en est le réalisateur, il a aussi travaillé sur les films comme Nos plus belles années, Yakuza ou encore Un château en enfer.

C’est l’actrice Jane Fonda qui joue le rôle de Georgia et Michael Sarrazin celui de Robert.



Cible :


Attention au public sensible, c’est un sujet lourd que l’auteur aborde, il est assez éprouvant de lire ce que vivent ces concurrents à bout de force et la folie de certain personnages.
Néanmoins, c’est un livre qui raviront tous les fans de roman noir.








Livre similaire : Marche ou crève de Stephen King.





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