jeudi 15 août 2019

Le diable au corps





Auteur : Raymond Radiguet
Genre : Classique (drame/ romance)
1 ère parution : 1976
Nombres de pages : 201 (édition Pocket classique)







Je résume :

Le diable au corps est un roman portant sur un adolescent qui vit son premier amour, ses premières expériences, et une passion dévorante pour la séduction et le contrôle de la gente féminine.
Une romance « interdite » car la femme qui attire tant son attention est déjà fiancé. Mais grâce à la guerre qui éclate en fond, ils peuvent vivre leurs aventures presque sans remords.


« À force de vivre dans les mêmes idées, de ne voir qu’une chose, si on la veut avec ardeur, on ne remarque plus le crime de ses désirs. »



Analyse & opinion :

Une œuvre au titre significatif, que j’ai eu envie de découvrir en me disant « jusqu’où est aller l’auteur ? ». En sachant que Radiguet à fait scandale à la sortie de son roman, je suis personnellement resté sur ma faim. Une note de seize pour ce classique.



Auteur & Plume :

Une plume qui m’a charmé, flirtant avec la poésie, les tournures de phrases sont recherchées et m’on fait rire plus d’une fois.

Une œuvre qui aurait pu être une autobiographie ou une autofiction pour plusieurs raisons. Le narrateur omniscient ne porte pas de nom, l’auteur nous sert que des « je ». Et surtout, on commence le livre avec cette phrase « l’élève Radiguet ». Cependant, l’auteur spécifie bien que ce n’est pas une autobiographie… De quoi laisser le doute planner.

Je l’ai dit plus haut, c’est une œuvre qui a fait scandale à sa sortie. À cause de son titre, on peut penser qu’il est trop « calienteéé » pour ces gens à l’époque… Et bien non ! C’est simplement dû à l’immoralité du roman qu’il à fait autant de bruit.  Vous êtes déçu, vous aussi ?




Histoire & Thèmes :

C’est un roman qui tourne pratiquement que sur une seule relation : le narrateur et Marthe. Seulement, c’est un triangle amoureux, si on compte Jacques (le fiancé de la miss), sans parler des nombreuses conquêtes du narrateur… Bref, vous l’avez compris, les thèmes fards de ce classique sont l’amour et l’adultère.

Raqiguet ne parle pas simplement d’amour mais plutôt de premier amour, d’un jeune adolescent qui plus est (explosion d’hormones donc). Il découvre les joies de la séduction, d’une relation secrète mais aussi et surtout il expérimente ses premières relations intimes.  Marthe est le déclencheur de sa vie d’homme (de manière précoce pour l’époque) et surtout, qui brave tout code moral. Il profite de l’attention que lui porte une femme plus âgée et mariée pour découvrir le sexe et n’en sera jamais rassasié par la suite.

Il trompe à plusieurs reprise cette pauvre fille qui s’est amouraché de lui, sous prétexte qu’il n’est que son amant et qu’elle le trompe également avec son officiel : Jacques. Mais aussi pour des raisons sentimentales : tout au long du roman, le narrateur va remettre en question les sentiments qu’il éprouve à son égard, il n’est jamais sûr de l’aimer. Il sait que cette relation n’est pas celle de sa vie et qu’elle s’arrêtera tôt ou tard, il se sert allégrement de Marthe sans se l’avouer réellement.



« Ma soi-disant idée fixe de la posséder comme ne l’avait pu posséder Jacques, d’embrasser un coin de sa peau après lui avoir fait jurer que jamais d’autres lèvres que les miennes ne s’y étaient mises, n’était que du libertinage. »




Trame & intrigue :

Un roman très court, qui pourtant m’a paru assez long. Pas beaucoup de rebondissement et surtout des événements qui tourne en rond. On revient sans cesse à cette remise en question des sentiments du narrateur, ce qui devient lassant.








Personnages :

On débute ce roman avec l’enfance du narrateur, sur quelques pages toutefois, de manière à ce que l’auteur nous montre à quel point ce personnage est spécial. C’est un intellectuel, tout lui réussi et ses parents (ou du moins son père) lui mangent dans la main, ce qui est important pour la suite.
Plus les pages passent, plus le lecteur cerne l’évolution du personnage et les causes de son enfance privilégiée. Il n’est pas seulement intelligent, il est malin et s’en sert à sa guise mais aussi et surtout, c’est un manipulateur depuis son plus jeune âge. Si au début il semble ne pas en être conscient, par la suite il en est tout autre et cela semble le perturber : à la fois cela semble le rebuter mais secrètement, il aime tenir les rennes. En bref, à mes yeux ce personnage à presque une psychologie de serial killer (du sexe en tout cas :’) ). Une chose est sûr : c’est un pervers narcissique qui n’en finit pas d’abuser de l’amour que lui porte Marthe.

Parlons-en de cette jeune femme, Marthe, de quelques années sont ainé, elle semble vire cette différence d’âge avec la plus grande des souffrances. Pourtant, pas même dix ans les séparent, cela s’apparenterais plutôt à 6 ou 5 ans maximum. Petit à petit, elle perd sa personnalité à cause de celle du narrateur. Il détient sur elle tous les pouvoirs, décide de sa vie (les meubles de sont appartement, comment elle doit se faire soigner lorsqu’elle tombe malade…) et le dit lui-même : « L’amour lui donnait une nature d’esclave » Il l’a refaçonné à son image, afin qu’ils se ressemblent et pensent pareil. Il en est à la fois fier (toujours secrètement, il à du mal à se l’avouer) et d’un autre côté se déteste et à peur de s’ennuyer à présent. Cette soumission est assumée par Marthe, elle dira même, pour justifier le comportement du narrateur, « j’aime mieux être malheureuse avec toi qu’heureuse avec lui ». Pauvre fille au cerveau retourné !

En somme, des personnages principales imbuvables ! Le narrateur est le genre de garçon que toutes les femmes doivent fuir à toute jambes, et Marthe m’a énervé tout le long du livre avec son attitude de soumission la plus total.


« Nous croyons être les premiers à ressentir certains troubles, ne sachant pas que l’amour est comme la poésie, et que tous les amants, même les plus médiocres, s’imaginent qu’ils innovent. »







 The End. :

Une fin prévisible, Radiguet nous prépare à cette fin à de nombreuses reprises et laisse planner le doute jusqu’au dernière page. À mon sens, l’auteur c’est simplement débarrassé de son roman de la plus simple des manières.



Je m’arrête là dans l’analyse du livre (malgré qui y est encore tant à en dire…) car ça découragerait même les plus courageux de lire cette chronique ! ;)




Ses points faibles :

-Des personnages principaux imbuvables ! (mais ce n’est que mon point de vu…)
-L’intrigue tourne en rond
-Une fin un peu trop facile à mon goût
-peu de rebondissement


Ses points forts :

-Une plume poétique
-Des personnages travaillés
-Se lit en une poignée d’heures



Cible :

Malgré que ce soit une œuvre que l’on étudie en cours, certains passent à la trappe (comme moi hihi) où ne sont clairement pas motivés (et vont s’inspirer de cette chronique pour leur compte rendu… Ops !), pourtant c’est un livre très court et véritable intéressant à lire ! Autant pour la psychologie des personnages que pour la façon de pensé à l’époque.
De plus, c’est un roman drôle, le narrateur ne se prend pas vraiment au sérieux et j’avoue m’être moqué de lui à de nombreuses reprises… Donc n’hésitez pas à prendre le temps de lire même s’il n’était pas dans votre programme, c’est loin d’être un classique ennuyeux.

Image de amor, dancing, and gif


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