lundi 19 août 2019

Le médecin malgré lui





Auteur : Molière
Genre : Théâtre (comédie/ romance)
1 ère parution : 1948
Nombres de pages : 141 (édition Larousse)







Je résume :

Sganarelle est un ivrogne qui violente sa femme, celle-ci finit par se rebeller et met en œuvre sa vengeance, de manière subtile afin de faire croire à son mari que ce n’est que le Karma qui se charge de lui.


« Sganarelle : Est-ce là la malade ?
Géronde : Oui. Je n’ai qu’elle de fille ; et j’aurais tous les regrets du monde si elle venait à mourir.
Sganarelle : Qu’elle s’en garde bien ! Il ne faut pas qu’elle meure sans l’ordonnance du médecin. »





Analyse & opinion :

Une toute petite pièce de théâtre qui se lit en l’espace d’une heure, mais qui reste tout de même plus drôle à regarder qu’à lire ! Une note de quinze donc.



Auteur & Plume :

Comme d’habitude, la plume de Molière prône l’humour avant tout. On y retrouve une montagne de quiproquo mais aussi de querelles plus absurdes les unes des autres et d’insultes veillottes : l’humour est tourné au ridicule, presque un peu trop même.

Molière s’est également fortement appuyé sur un comique de langage avec le patois paysan, fortement marqué, de plusieurs personnages, ce qui est nettement moins marrant à lire (surtout lorsque les lecteurs ne savent pas comment l’interpréter) qu’à écouter.

C’est à mes yeux une pièce qui est beaucoup plus à même d’être appréciée lorsqu’elle est vu, une pièce comme celle-ci à lire n’a pas forcément d’intérêt à part si vous souhaitez vous-même la jouer. Lorsqu’on lit une pièce de théâtre c’est généralement parce qu’il y a des dialogues forts/ iconiques où pour ressentir les textes joliment travaillés. Ça ne veut pas dire que Le médecin malgré lui n’est pas travailler mais que c’est une pièce comique et une pièce de ce genre fera toujours plus rire joué, c’est fait pour.





Histoire & Thèmes :

Même si Molière aborde dans sa pièce le sujet de la maltraitance conjugale, il tourne cette tare à la dérision. Il articule un contexte humoristique autour de la violence conjugale, tout en pointant du doigt cette violence inutile. « Ne faite pas à d’autre ce que vous ne souhaitez pas qu’on vous fasse » Tel est le message qu’il fait passer dans son œuvre.

Le second sujet de l’œuvre est l’amour, deux romances sont mises en avant. D’abord celle du personnage principal et de sa femme qu’il maltraite quotidiennement et qui finit par souhaiter se venger. Puis celle de la jeune « malade » qui se voit fiancer à un autre homme que celui qu’elle aime. Molière par ses deux romances confronte le « avant » et le « après » du mariage. Il met aussi en évidence les conséquences d’un mariage forcé.


« Géronde : Celui qu’elle doit épouser veut attendre sa guérison pour conclure les choses.
Sganarelle : Et qui est ce sot-là, qui ne veut pas que sa femme soit muette ? Plutôt à Dieu que la mienne eût cette maladie ! Je me garderais bien de vouloir la guérir. »




Personnages :

Sganarelle est le genre de personnage principal drôle malgré lui. Les lecteurs peuvent rire facilement de lui et de ce qui lui arrive car ils savent qu’il n’a jamais eu un comportement exemplaire, c’est un peu le karma qui se charge de lui (avec un petit coup de pouce, j’avoue). C’est un personnage qui use et abuse non pas de son intelligence comme il le fait croire mais plutôt de la manipulation. Il parle beaucoup afin d’embrouiller les autres, et sort de grandes phrases pour justifier son comportement.
Il est malin, jusqu’à ce que l’argent rentre en jeu…

Sa femme, Martine est celle qui ouvre la pièce, c’est elle qui est responsable de ce qui arrive à Sganarelle mais, on ne l’a voit que peu : au début dans l’acte un et à la fin dans l’acte trois. On revoit Martine lorsque la vie de son mari est en jeu, afin de montrer à quel point leur affection est présente, alors même qu’elle se fait maltraiter et qu’il lui doit toute la misère qu’il vient de rencontrer.

Lucinde est le personnage principale féminin, cette jeune femme qui est atteinte d’une « maladie » mystérieuse et qu’aucun médecin ne parvient à soigner. On aperçoit grâce à ce personnage que les gens de l’époque pensent que tout est maladie, ils cherchent à se soigner de maux qui sont bien plus mental que physique. Alors que cette fausse maladie parvient tout de suite évident aux lecteurs, les personnages n’en ont pas même l’idée.  Il y a donc une critique de la médecine qui est brièvement glissé entre l’humour et la romance, et des remèdes les plus farfelus utilisés.







Ses points faibles :

-Le patois paysan un peu complexe à interpréter
-Trop de ridicule tu le ridicule


Ses points forts :

-Rapide à lire (3 actes)
-Remise en question de la médecine de l’époque
-Très facile d’être « happé » par l’intrigue




Cible :

Une œuvre considérée comme classique c’est certain, dans laquelle on rentre vite dans l’intrigue grâce aux jeux de mots et autres traits d’humours qui sont propre à Molière. Toutefois, c’est une œuvre qui se regarde jouer plus qu’elle ne se lit. Il n’y a pas d’intérêt concret à la lire, et est d’autant plus drôle lorsqu’elle est jouée avec le comique de geste mais aussi de langage qui prend une bonne partie de la pièce.



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