Auteur : Molière
Genre : Théâtre (comédie/ romance)
1 ère parution : 1948
Nombres de
pages : 141 (édition
Larousse)
Je résume :
Sganarelle est un ivrogne qui violente sa femme, celle-ci finit
par se rebeller et met en œuvre sa vengeance, de manière subtile afin de faire
croire à son mari que ce n’est que le Karma qui se charge de lui.
« Sganarelle :
Est-ce là la malade ?
Géronde :
Oui. Je n’ai qu’elle de fille ; et j’aurais tous les regrets du monde si
elle venait à mourir.
Sganarelle :
Qu’elle s’en garde bien ! Il ne faut pas qu’elle meure sans l’ordonnance
du médecin. »
Analyse & opinion :
Une
toute petite pièce de théâtre qui se lit en l’espace d’une heure, mais qui
reste tout de même plus drôle à regarder qu’à lire ! Une note de quinze
donc.
Auteur & Plume :
Comme
d’habitude, la plume de Molière prône l’humour avant tout. On y retrouve une
montagne de quiproquo mais aussi de querelles plus absurdes les unes des autres
et d’insultes veillottes : l’humour est tourné au ridicule, presque un peu
trop même.
Molière
s’est également fortement appuyé sur un comique de langage avec le patois paysan,
fortement marqué, de plusieurs personnages, ce qui est nettement moins marrant
à lire (surtout lorsque les lecteurs ne savent pas comment l’interpréter) qu’à écouter.
C’est
à mes yeux une pièce qui est beaucoup plus à même d’être appréciée lorsqu’elle
est vu, une pièce comme celle-ci à lire n’a pas forcément d’intérêt à part si
vous souhaitez vous-même la jouer. Lorsqu’on lit une pièce de théâtre c’est
généralement parce qu’il y a des dialogues forts/ iconiques où pour ressentir
les textes joliment travaillés. Ça ne veut pas dire que Le médecin malgré
lui n’est pas travailler mais que c’est une pièce comique et une pièce de ce
genre fera toujours plus rire joué, c’est fait pour.
Histoire &
Thèmes :
Même
si Molière aborde dans sa pièce le sujet de la maltraitance conjugale, il
tourne cette tare à la dérision. Il articule un contexte humoristique autour de
la violence conjugale, tout en pointant du doigt cette violence inutile. « Ne
faite pas à d’autre ce que vous ne souhaitez pas qu’on vous fasse » Tel
est le message qu’il fait passer dans son œuvre.
Le
second sujet de l’œuvre est l’amour, deux romances sont mises en avant. D’abord
celle du personnage principal et de sa femme qu’il maltraite quotidiennement et
qui finit par souhaiter se venger. Puis celle de la jeune « malade »
qui se voit fiancer à un autre homme que celui qu’elle aime. Molière par ses
deux romances confronte le « avant » et le « après » du
mariage. Il met aussi en évidence les conséquences d’un mariage forcé.
« Géronde :
Celui qu’elle doit épouser veut attendre sa guérison pour conclure les choses.
Sganarelle :
Et qui est ce sot-là, qui ne veut pas que sa femme soit muette ? Plutôt à
Dieu que la mienne eût cette maladie ! Je me garderais bien de vouloir la
guérir. »
Personnages :
Sganarelle
est le genre de personnage principal drôle malgré lui. Les lecteurs peuvent
rire facilement de lui et de ce qui lui arrive car ils savent qu’il n’a jamais
eu un comportement exemplaire, c’est un peu le karma qui se charge de lui (avec
un petit coup de pouce, j’avoue). C’est un personnage qui use et abuse non pas
de son intelligence comme il le fait croire mais plutôt de la manipulation. Il
parle beaucoup afin d’embrouiller les autres, et sort de grandes phrases pour
justifier son comportement.
Il
est malin, jusqu’à ce que l’argent rentre en jeu…
Sa
femme, Martine est celle qui ouvre la pièce, c’est elle qui est responsable de
ce qui arrive à Sganarelle mais, on ne l’a voit que peu : au début dans l’acte
un et à la fin dans l’acte trois. On revoit Martine lorsque la vie de son mari
est en jeu, afin de montrer à quel point leur affection est présente, alors
même qu’elle se fait maltraiter et qu’il lui doit toute la misère qu’il vient
de rencontrer.
Lucinde
est le personnage principale féminin, cette jeune femme qui est atteinte d’une « maladie »
mystérieuse et qu’aucun médecin ne parvient à soigner. On aperçoit grâce à ce
personnage que les gens de l’époque pensent que tout est maladie, ils cherchent
à se soigner de maux qui sont bien plus mental que physique. Alors que cette
fausse maladie parvient tout de suite évident aux lecteurs, les personnages n’en
ont pas même l’idée. Il y a donc une
critique de la médecine qui est brièvement glissé entre l’humour et la romance,
et des remèdes les plus farfelus utilisés.
Ses points faibles :
-Le
patois paysan un peu complexe à interpréter
-Trop
de ridicule tu le ridicule
Ses points forts :
-Rapide à lire (3
actes)
-Remise en
question de la médecine de l’époque
-Très facile d’être
« happé » par l’intrigue
Cible :
Une
œuvre considérée comme classique c’est certain, dans laquelle on rentre vite
dans l’intrigue grâce aux jeux de mots et autres traits d’humours qui sont propre
à Molière. Toutefois, c’est une œuvre qui se regarde jouer plus qu’elle ne se
lit. Il n’y a pas d’intérêt concret à la lire, et est d’autant plus drôle
lorsqu’elle est jouée avec le comique de geste mais aussi de langage qui prend
une bonne partie de la pièce.
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