Auteur : Stephen King
Genre : Horreur (psychologie)
1 ère parution
(FR) : 1979
Nombres de
pages : 571 (édition
le Livre de poche)
Je résume :
Jack se voit offrir un nouveau poste saisonnier, un poste de gardien
d’hôtel. Effectivement, l’Overlook situé au sommet des montagnes Rocheuses,
ferme ses portes lors de la saison hivernale ; à cause des chemins qui
deviennent impraticables lorsque la neige tombe. C’est donc coupé du monde qu’il
va vivre avec sa femme et son fils. Il a à présent exactement 110 chambres
vides sous sa responsabilité, mais… Vident, le sont-elles réellement ?
« Alors,
si tu vois quelque chose de bizarre, détourne la tête et quand tu regarderas à
nouveau, ta vision aura disparu. Tu saisis ? »
Analyse & opinion :
Un
livre que j’attendais avec impatience de lire mais, qui m’a fait l’effet d’un ascenseur
émotionnel. Shining reste une bonne lecture, à laquelle j’attribue une note de seize.
Auteur &
Plume :
Vous
savez combien je suis amoureuse de l’écriture du King, et cela n’a pas loupé pour
ce one-shot. J’ai été tout de suite transporté dans l’histoire, seulement, plus
les pages se tournaient plus j’étais déçue. Pour plusieurs raisons, d’abord je ne
classerais pas ce livre dans le genre horreur, clairement je n’ai même pas eu
le moindre frisson ou sursaut : je suis resté de marbre. C’est un livre
que j’aurais plutôt placé en fantastique, après chacun sa tolérance, mais à mes
yeux c’est seulement un livre d’ambiance.
Ensuite,
j’ai trouvé quelques longueurs à Shining, je connais bien la plume de SK et je
sais qu’il aime détailler et d’écrire afin de poser le décor. Sauf que dans ce
roman, c’était juste trop. Ça m’a justement empêché de ressentir la moindre
angoisse finalement.
Le
lecteur est plongé dans un roman très structuré, ce qui peu en rassurer d’ailleurs
certain face à un livre d’horreur. En effet, Shining est défini en cinq parties.
La première est une sorte d’introduction quant à la dernière, elle s’apparente
à mes yeux à un épilogue. En outre, l’auteur à travaillé son roman de sorte à
ce que l’ambiance « angoissante » et le suspense monte un peu plus à chaque partie.
Histoire &
Thèmes :
On
aborde des thèmes récurant dans les romans de l’auteur : racisme,
homophobie, relation familiale mais aussi l’amour. Néanmoins, ce sont des thèmes
peut approfondis.
Le
premier sujet important est la violence conjugale et infantile vu à travers plusieurs
personnages et du côté de celui qui subit comme celui qui impose. Les
conséquences sont mises en avant et engendre les personnalités des personnages
principaux.
L’auteur
aborde également l’alcoolisme, et même si c’est un sujet récurant des ses
romans, il tient une part toute particulière dans celui-ci. Le lecteur à la
possibilité de vivre la descente au enfer d’une personne lambda jusqu’au combat
d’un ancien alcoolique qui se bat chaque jour contre ses envies.
Chaque
personnages (Jack, Danny & Wendy) ont leurs propres démons et semble
résolut à profiter de ce séjour reculé de tout et de tous pour les combattre.
Evidemment, tout ne va pas se passer comme prévu…
« Le monde
ne vous veut pas de mal, mais il ne vous veut pas de bien non plus. Il se fiche
de ce qui nous arrive. Les pires choses peuvent se produire sans que nous sachions
pourquoi. Des braves gens meurent dans le désespoir et dans la douleur,
laissant seuls ceux qui les aiment, et on est parfois tenté de croire qu’il n’y
a que des méchants qui profitent des biens de cette terre. »
Trame &
intrigue :
Dans
Shining, on part pour un huis-clos (clairement ce que j’adore le plus !),
ce qui pose l’ambiance pesante et le non-retour pour les personnages. Les
lecteurs voient donc facilement venir la suite du programme -surtout que c’est
un livre populaire- les fans du King savent notamment à quoi s’attendre donc. L’histoire
n’en reste pas moins intéressante, et si j’ai été personnellement déçu par « l’horreur »,
cela n’a pas été le cas pour le côté psychologique du roman.
Les
rebondissements ne manquent pas, mais les longueurs finissent par étouffer l’action,
ce qui est dommage.
Personnages :
Alors,
comment dire que Stephen King s’est clairement projeté dans le personnage de
Jack ? Dès que j’ai lu la quatrième de couverture, c’est ce qui m’a frappé
le plus. Par cette œuvre, l’auteur nous partages ses souffrances et les luttes
contres ses propres démons. Des preuves ?! À
commencer par l’alcoolisme, un mal dont semble souffrir pas mal de ses
personnages et également contre lequel le King c’est battu lui-même. Il aborde également le syndrome de la page
blanche ou plutôt l’écrivain « raté », ce dont il s’est jugé lui-même,
au point de devoir consommer de l’alcool ou des drogues pour pouvoir écrire. Il
à jeté pas mal de script au début de sa carrière dont Carrie, qui à été
récupéré par sa femme et qui l’a poussé à reprendre l’écriture. De plus, Jack
semble s’inspirer d’Alan Poe, un écrivain que Stephen King à toujours admiré et
dont il s’inspire grandement. Et enfin, similairement à bon nombre de
personnages là encore, Jack se révèle plus intelligent qu’il n’y paraît, le
personnage est d’abord rabaissé pour prouver qu’il « en a sous le pied ».
Honnêtement je pourrais continuer des paragraphes comme ça, mais ce n’est pas
le but, alors on enchaîne !
Jack
est le personnage central et l’auteur à beaucoup travailler sur son passé,
presque une façon de se repentir lui-même. C’est un personnage qui à plusieurs
personnalités : l’alcoolique, le prof-écrivain, et le possédé (par les
âmes de l’hôtel). Sa personnalité est similaire à la chaudière : il peut
éclater à tout moment il faut donc régulièrement le surveiller. [Spoil] Sauf que son
problème à lui est semblable au « mal du blédars » : la claustrophobie.
Retenu par cet hôtel hanté, il a beau lutter et fermer les yeux, il finit
possédé. [Fin spoil]
Bien
que ce soit Jack le personnage le plus important, ce n’est pas lui le plus
intéressant dans l’histoire mais bien son fils. On comprend tout de suite que Danny
n’est pas un petit garçon comme les autres, qu’il à un don. Ce que j’ai trouvé
dommage dans ce personnage c’est ses dialogues qui manquent de crédibilité, il
me semble que SK à oublié l’âge qui lui a donné… 5 ans et il parle déjà comme
un adulte, bien qu’il soit différent des autres enfants, certains dialogues
sonnent vraiment faux.
Quand
au personnage féminin principal, à mes yeux il ne sert pas à grand-chose. C’est
une mère et une épouse dévoué et il faut attendre les dernières pages pour la voir
évoluer, cependant elle restera tout de même une frêle petite chose… SK à déjà
écrit des personnages féminins un petit peu plus intéressant, il faut le dire.
De plus elle est torturée par le souvenir de sa mère, qui, comme un écho au
personnage de Jack, la rabaisse. Le couple à tout deux de très mauvais souvenirs
de leurs parents et souhaitent donc mieux se comporter avec leur propre enfant,
pour lui offrir une stabilité qu’ils n’ont jamais eu. Une pression donc de
chaque instant, en plus de devoir faire face au don de Danny.
Ses points faibles :
-Des
longueurs
-Seulement
un livre d’ambiance, loin de faire peur.
-Le
personnage de Wendy, qui apporte peu d’intérêt
Ses points forts :
-Personnages très
travaillés
-La psychologie
est à son comble !
-L’humour noir du King
-Qu’il y est une
suite encore plus intéressante : Docteur Sleep
Adaptation :
En 1980, Shining à été adapté au cinéma par Stanley Kubrick, un réalisateur
à qui l’on doit également les films tel que Lolita ou Orange
mécanique.
Jack Nicholson c’est vu attribué le rôle central, celui de Jack
Torrance.
Seulement Stephen King n’a pas été satisfait de cette adaptation
qui oubliait le message qu’il essayait de faire passer à travers son livre.
Effectivement, King c’est servi du roman d’horreur pour parler de l’alcoolisme
(et de ses conséquences), ce qui est passé inaperçu dans le film. Il
scénarisera donc en 1997 une série « The Shining » aidé par le
réalisateur Mick Garris, spécialisé dans les films & séries sombres.
Cible :
Un
livre culte à ne pas louper si vous aimez les personnages bien travaillés, la
psychologie made in SK ou si vous avez peur facilement. Pour ceux qui sont
rarement impressionnés, ce n’est qu’un livre d’ambiance vous risquez d’être
déçu alors n’ayez pas trop d’attente.
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