jeudi 25 juin 2020

Vox





Auteure : Christina Dalcher
Genre : Dystopie
1 ère parution (FR) : 2019
Nombres de pages : 432 (édition Nil)






Je résume :

Vox, un monde ou les femmes non justement plus le droit d’utiliser la leur. Leur droit à la parole se limite à présent à 100 ridicule mots toutes les 24 heures. Plus le droit de travailler, de détenir un compte bancaire ou de vivre seule.
Jean, docteure spécialisée en neurosciences va tenter ce pari, risqué mais inévitable, de renverser cette soumission imposée à la gente féminine.



« Vous n’imaginez même pas, mesdames. Vous ne vous rendez pas compte. On retourne lentement à la préhistoire les filles. Réfléchissez. Réfléchissez à ce qui vous arrivera, et à ce qui arrivera à vos filles, lorsque les lois nous feront remonter dans le temps. Réfléchissez aux expressions comme « autorisation du conjoint » ou « consentement paternel ». Réfléchissez au moment où vous vous réveillerez un beau matin, en constatant que vous n’avez plus voix au chapitre. »






Analyse & opinion :

Une dystopie qui m’a attirée par son intrigue presque féministe, mais qui m’a dans l’ensemble, assez déçu. Vox reste tout de même une bonne lecture, avec une note de quinze.




Auteure & Plume :

Une plume nette qui va droit au but. Cependant, Christina Dalcher use et abuse des flash-backs dans son texte, ce qui rend celui-ci plus long qui ne le devrait.  Vox est son tout premier roman, c’est une autrice qui a de l’ambition et du potentiel, j’espère donc qu’elle s’améliorera dans ses dérouler d’intrigues pour ces futurs textes.







Histoire & Thèmes :

Une histoire qui aborde sous ses airs de dystopie, la condition et les droits des femmes. Vox met en valeur tout le chemin que notre société a accomplie mais également ce qu’il nous reste à accomplir.

C’est donc tout naturellement qu’on retrouve des thèmes comme l’intégrité et surtout l’égalité (inexistante dans ce roman). Mais aussi et surtout le courage, la force de se battre malgré les difficultés engendrées et les personnes malveillantes.

Un livre qui aborde donc le statut de la femme, revenu dans l’ancien temps voir pire : la gente féminine se voit contrainte de porter un accessoire loin d’être fashion, un « compte-mots » qui fait défiler le quota quotidien de mots dont elles ont le droit de prononcer. Tel un collier électrique pour chien, passé les 100 mots c’est la fin de la journée pour elles, où l’électricité courra dans leur corps.

Un texte qui aborde la place de la femme, mais aussi l’homosexualité, qui n’a pas sa place dans cette société dirigée par un prêtre. La communauté LGBT se voit donc en même temps que les féministes récalcitrant(e)s, dirigés vers un camp. Camp dont l’autrice ne va parler, ce qui est bien dommage.






Trame & intrigue :

Une chose importante que je reproche à l’autrice, c’est de ne pas avoir expliqué (ou très peu) comment le monde à pu changer à ce point. Comment cette société, qui n’est d’ailleurs sûrement pas si éloigné de la nôtre chronologiquement parlant, s’est -elle fait embarquer dans un régime religieux aussi strict ? J’en profite pour glisser ça là, Vox renforce les préjugés négatives concernant les religions -en tout cas en France- ce qui est, ont va pas ce le cacher, pas top top !

Un roman qui manque d’action, beaucoup trop de blabla pour une dystopie, sans compter les longueurs et les flash-backs qui perdent littéralement les lecteurs.






Personnages :

Des personnages pas attachants que personnellement je n’ai pas apprécié. Trop clichés, trop prévisible : impossible de m’investir émotionnellement parlant alors que pourtant le statut de la femme est l’un de mes combats prioritaires.
La seule chose que ce bouquin est pu me faire ressentir c’est de la haine pour les personnages masculins et de la lassitude face aux longueurs de l’auteure.



« On ne nait pas monstre. On le devient, morceau par morceau, membre par membre, création artificielle d’hommes fous qui, à l’image du malavisé Frankenstein, pensent toujours tout savoir mieux que les autres. »







 The End. :

Là encore, je suis finalement frustré par le déroulement. Une fin que je trouve très expéditif, tout comme le début du roman. Je suis resté sur ma faim, rêvant d’avoir le temps d’écrire une fanfiction pour donner tout son potentiel à cette intrigue prometteuse et pourtant gâchée.  






Ses points faibles :

-Fin expéditif
-Manque de suspenses et d’actions
-Personnages moyens, pas attachants
-Une 4e de couverture qui nous survend l’histoire
-Trop peu d’information sur la survenue de ce monde


Ses points forts :

-L’intrigue, même si elle est mal exploitée
-Une dystopie qui fait réfléchir (et surtout qui révolte !)





Cible :

Ne vous laissez pas intimider par ma déception, car beaucoup de lecteur ont trouvé leur compte dans ce livre. Je le recommande donc plutôt pour les lecteurs qui ne flanches pas sous des pavés de réflexions ou de descriptions.
Sachez juste que seule la quatrième de couverture (et donc pas le texte de Vox) ressemble au livre La servante écarlate, et que cette même 4e de couverture ne montre que les très bons côtés du livre.
Faite vous votre propre idée et n’hésitez pas à me la partager. :)


Image de coven, pretty, and american horror story


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